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TOUT SAVOIR SUR LES PARCS NATURELS

Vous le savez, chez UniverTextile un de nos terrains de jeu favori, c’est la montagne. Ce week-end encore, une petite explo dans le Vercors Sud nous a confirmé qu’il n’y a pas meilleur terrain pour se ressourcer que ces grands espaces préservés. Dans le cas présent le parc naturel régional du Vercors offre un espace préservé de grande qualité qui permets de pratiquer une multitude de sports de plein nature : trekking, trail, vtt, équitation, parapente pour ceux que j’ai croisé. Avec le retour des beaux jours, ce site exceptionnel va voir se multiplier sa fréquentation, réunissant alors nombre de pratiquants de sports de sports nature mais aussi mécanique.

Mais comment concilier dans cet espace délimité, tant de pratiques différentes tout en préservant la nature que chacun est venu chercher comme un dû, là ou d’autres défendent leur cadre de vie quotidien, leurs outils de travail, en préservant la qualité de l’environnement, de la biodiversité mais aussi du patrimoine et des habitants ? Comment répondre à la demande grandissante de ces urbains à la recherche de nature sauvage et de sensations fortes, besoin rendu encore plus fort après les différentes vagues de confinement ?

C’est la mission des Parcs Naturels Nationaux et régionaux. Mais c’est quoi un parc naturel ? Comment fonctionnent ils ? Un petit tour dans l’histoire des parcs naturels pour nous aider à comprendre comment fonctionnent nos terrains de jeux favoris…

Le parc naturel, un « concept » vieux de 150 ans, né aux USA

La crise sanitaire mondiale a mis en lumière le besoin irrépressible de nature et d’espaces pour les populations, quelques soient les continents et plus encore dans les pays dits développés, provoquant un afflux massif des urbains vers les campagnes et des espaces préservés. Mais si la crise a mis sous les projecteurs ce besoin vital pour une grande partie de la population, notamment urbaine, la préservation des espaces naturels en tant que ressources indispensables à l’humain, c’est un besoin qui a été établit il y a plusieurs milliers d’années avec la préservation de ressources naturelles.

Pour répondre aux besoins vitaux de l’homme avec en premier la nourriture. Mais l’évolution, la sédentarisation de l’être humain, l’industrialisation ont modifié son rapport à la nature. Les premières notions de parc naturel sont attribués à l’artiste-peintre américain spécialisé dans la représentation des indiens d’Amérique, Georges Catlin (1796-1872) qui propose en 1832 que les merveilles naturelles soient préservées : « by some great protecting policy of government… in a magnificent park… A nation’s park containing man and beast, in all the wild and freshness of their nature’s beauty ! » débouchant ainsi sur la création de la première réserve naturelle Hot Spring Reservation en Arkansas par le Congrès américain en 1832.

Mais il faudra attendre 1872 pour que cette idée de préservation d’espaces naturels sauvages bénéficie d’un cadre légal avec la création du premier parc naturel aux Etats Unis : le Parc de Yellowstone. John Muir, l’un des principaux artisans des Parcs américains, écrivait en 1898 : « Des milliers de citoyens fatigués, énervés ou trop civilisés commencent à réaliser que partir à la montagne, c’est rentrer à la maison, que l’étendue sauvage est une nécessité et que les parcs et réserves sont source de vie ».

Dès lors, l’idée se propage partout dans le pays qui compte aujourd’hui 59 parcs nationaux, soit plus de 210 000 km² d’espace naturel protégé.

Dans le reste du monde, les parcs nationaux se sont d’abord développés dans les anciens empires coloniaux (Australie en 1879, Canada en 1886, Nouvelle-Zélande en 1894, Afrique du Sud en 1898), puis dans les pays neufs comme l’Argentine, pour finir par s’étendre au monde entier.

Sommaire

C’est quoi un parc naturel ?

La notion de parc national renvoie à des définitions réglementaires différentes selon les États, mais qui ont toutes pour principe commun de protéger la nature sauvage pour la postérité et comme un symbole de fierté nationale.

Dès 1969, la Commission mondiale des aires protégées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature est l’une des principales organisations non gouvernementales mondiales consacrées à la conservation de la nature) a placé les espaces de type « parc national » dans la Catégorie II de son classement des aires protégées (ce classement compte six catégories, qui distinguent les espaces protégés en fonction de leurs objectifs de gestion).

Source : UICN

Les principaux critères actuels de la définition internationale sont les suivants : « un parc national est une vaste aire naturelle ou quasi naturelle mise en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture des communautés locales ».

La cartographie des parcs nationaux : 2500 Parcs nationaux pour un enjeu mondial

On estime qu’il existe près de 200 000 aires protégées réparties sur les 5 continents, couvrant plus de 32 millions de km² sur un ensemble de 195 pays. Pourtant, elles représentent seulement 13% des espaces terrestres et eaux intérieures et moins de 2% des espaces marins et côtiers.  Parmi elles, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) estime le nombre de parcs nationaux à plus de 6500, représentant environ 4 millions de km² répartis dans une centaine de pays.

L’Australie à elle seule en compte plus de 500.

Si le parc national le plus ancien, créé en 1872, est celui du Yellowstone (Etats-Unis), le plus vaste est le Parc national du Nord-Est du Groënland (plus de 972 000 km², aussi grand que l’Egypte), fondé en 1974. Le Parc amazonien de Guyane figure parmi les 30 plus grands parcs nationaux au monde avec un territoire de 33 900 km².

Les parcs nationaux en Europe

En Europe, les parcs nationaux sont des territoires protégés où la nature a évolué sur une très longue période et où l’utilisation des terres est très différente de celle d’Amérique du Nord, par exemple. Les guerres, les migrations de populations, les changements sociaux, les fluctuations économiques et démographiques ou les transferts de propriété ont profondément modifié les espaces. L’Europe compte actuellement plus de 300 parcs nationaux.

C’est en Suède que les premiers parcs nationaux européens ont été créés : neuf dès 1909 (plus de 50 ans avant la France !). En 1914, la Suisse crée le premier parc national alpin (son unique parc national à ce jour). Viennent ensuite l’Espagne en 1918, l’Italie en 1923 ou encore l’Islande en 1928.

Des coopérations existent entre parcs nationaux français et parcs transfrontaliers. La plus aboutie est celle entre le Parc national du Mercantour et son voisin italien, le Parco naturale Alpi Marittime. D’autres collaborations transfrontalières existent entre le Parc national des Pyrénées et le Parque nacional de Ordesa y Monte Perdido, les Parcs nationaux de la Vanoise et des Ecrins avec leurs homologues italiens (Parco naturale del Mont Avic ; Parco nazionale del Gran Paradiso) ou encore le Parc amazonien de Guyane avec le Parque nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil.

Le premier parc naturel national en France date de 1960

La France possède une administration propre qui dépend du ministère de l’Agriculture: Les Eaux et Forêts. Cette très ancienne administration, daterait de Philippe le Bel en 1291 lorsqu’il créa le corps des maîtres des Eaux et Forêts. Elle s’occupait de chasse et de pêche mais également de paysage et elle est donc déjà en charge de la protection de la nature.

Mais le contexte historique ne favorise pas la naissance de ces parcs en France, tout du moins en métropole. Jusqu’à la fin de la dernière guerre, la France reste encore un pays rural et il existe peu de grands espaces inhabités. La propriété foncière reste, depuis la révolution de 1789, quelque chose d’inviolable et de sacré et les populations, notamment rurales, voient d’un mauvais œil de nouvelles servitudes peser sur leurs terrains, même dans des endroits perdus, surtout pour être ouverts à un public principalement citadin. Il n’y a donc pas de parcs ou zones naturelles protégées en France à cette époque, hormis dans le massif du Pelvoux ou une petite zone protégée a été créée par les forestiers. En revanche, il en existe un certain nombre dans les protectorats et colonies de la France.

Mais à partir des années 60, c’est la décolonisation. La plupart des nouveaux pays conservent les parcs issus de la période coloniale car ils jouent un rôle important en matière touristique et donc en rentrée financières.

La loi du 22 juillet 1960 va donc être l’un des premiers grands textes de la nouvelle République.

L’élaboration de ce texte est très influencée par les débats qui avaient lieu depuis plusieurs années concernant le massif de la Vanoise en Savoie. Les scientifiques voulaient un vaste domaine pour étudier leur spécialité et étaient donc, pour quelques-uns d’entre eux, assez hostiles à l’idée d’un parc ouvert au public ; d’autres insistaient au contraire sur l’utilité d’ouvrir un espace naturel protégé à ceux qui en étaient quotidiennement dépourvus et d’y développer toute une pédagogie ; certains enfin estimaient qu’il ne s’agissait pas seulement de mieux connaître la nature ou de mieux la faire connaître à ceux qui n’avaient plus de contacts fréquents avec elle mais d’œuvrer pour la stabilisation, voire le développement économique des populations locales directement concernées, usagers traditionnels du territoire.

Le site des parcs naturels régionaux nous explique comment la loi a fait une synthèse de ces différentes tendances avec une sorte de système radioconcentrique :

• Une zone périphérique doit constituer une sorte de « zone-tampon » entre le parc proprement dit et l’espace extérieur. Normalement, c’est dans cette zone périphérique que l’activité d’accueil touristique doit se développer. Il n’y existe pas de contraintes particulières. En revanche, elle doit faire l’objet d’un ensemble de réalisations et d’améliorations d’ordre social, économique et culturel tout en rendant plus efficace la protection de la nature dans le parc.

• Une zone centrale, en général d’une superficie importante, est normalement ouverte au public mais dotée d’une réglementation assez stricte (interdiction de déranger les animaux, de cueillir des végétaux, d’utiliser des instruments bruyants, de camper…). La surveillance est assurée par des « gardes-moniteurs » qui n’ont pas seulement pour mission de faire respecter une réglementation mais aussi d’initier le public à la nature.

• À l’intérieur de la zone centrale, des réserves intégrales peuvent être créées, éventuellement interdites au public et destinées uniquement à la recherche scientifique. L’ensemble forme ce qu’on appelle le parc proprement dit.

Contrairement à de nombreux autres pays, les terrains intéressés ne font pas l’objet d’une acquisition par l’État ni d’une procédure d’expropriation mais d’un système de servitude d’utilité publique.

Les parcs nationaux ont donc été étudiés en application de cette loi du 22 juillet 1960. Les premiers ont été créés sous l’égide du ministère de l’Agriculture :

  • Le parc national de la Vanoise (juillet 1963)
  • Le parc national de Port-Cros (décembre 1963)
  • Le parc national des Pyrénées (mars 1967)
  • Le parc national des Cévennes (septembre 1970)

Le 27 janvier 1971 est constitué le premier ministère de la Protection de la nature et de l’environnement où est tout naturellement transférée la direction de la protection de la nature, organisme de tutelle des parcs nationaux. Sont alors créés sous l’égide du ministère de l’Environnement :

  • Le parc national des Écrins (mars 1973)
  • Le parc national du Mercantour (août 1979)
  • Le parc national de la Guadeloupe (février 1989)

Une nouvelle loi relative aux parcs nationaux a été adoptée le 14 avril 2006. Ont été créés depuis :

• Le parc national de Guyane ou parc amazonien de Guyane (février 2007)
• Le parc national de la Réunion (mars 2007)

Pour préserver un environnement fragilisé. En effet, l’Office français de la biodiversité recense près de 180.000 espèces sur l’ensemble du territoire français, dont 80 % se trouveraient dans les outre-mer. Cependant, les activités humaines impactent fortement cette biodiversité. En métropole par exemple, la fédération France Nature et Environnement alertait sur la disparition d’un tiers des populations d’oiseaux des milieux agricoles et bâtis en trente ans.

Sensibilisé par les associations sur le sujet, Emmanuel Macron avait annoncé comme objectif d’atteindre 30 % d’aires terrestres et maritimes protégées en 2022. Avec la création de deux parcs régionaux et d’une réserve naturelle, la nouvelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili aurait concrétisé cet objectif, ajoutant les 0,6 % d’aires terrestres protégées qu’il manquait jusque-là .

Aux 54 parcs existants s’ajouteront donc ceux du mont Ventoux et de la baie de Somme-Picardie maritime tandis que la forêt de la Roberstau en Alsace devient une réserve naturelle nationale, aux côtés de 349 autres sites, en France métropolitaine, en Corse et dans les outre-mer.

Comment est créé un parc, qui décident de la création ?

L’article L.331-1 du code de l’environnement précise que peut être classé en Parc National, « le territoire de tout ou partie d’une ou plusieurs communes quand la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l’atmosphère, des eaux et en général du milieu naturel, présente un « intérêt spécial et qu’il importe de préserver ce milieu contre tout effet de dégradation naturelle et de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution », y compris sur le domaine public maritime et les eaux territoriales et intérieures ».

Mais le classement officiel en parc naturel est le résultat d’une procédure administrative très longue, impliquant plusieurs ministres, celui de l’environnement et le premier ministre, débouchant sur un décret voté par le Conseil d’Etat. L’aménagement est ensuite confié à un établissement public national à caractère administratif qui va définir les principes de l’aménagement, de la gestion et de la réglementation du parc, ainsi que le budget et les relations avec les élus locaux.

Les règles applicables dans les Parcs nationaux

Le parc naturel bénéficie d’un cadre législatif donc avec des servitudes et des sanctions. Les servitudes et les sanctions s’appliquent à la zone « parc » proprement dite et non à la zone « périphérique »

Sont interdits dans les Parcs Naturels :

Les activités industrielles et commerciales à l’exception de certaines activités artisanales :

  • Les travaux publics et privés sauf dérogation ;
  • La chasse, sauf dans le Parc des Cévennes.
  • La pêche est interdite uniquement dans le Parc de Port-Cros
  • Les activités agro-pastorales, forestières et la pêche sont autorisées

La circulation des véhicules et des piétons est très contrôlée.

Des agents assermentés peuvent dressés des contraventions, ce qui est parfois insuffisant et pas assez dissuasif. Mais la condamnation à la remise en état des lieux a parfois des vertus plus intéressantes puisqu’elle aide un peu mieux à faire prendre conscience de la responsabilité de chacun dans l’utilisation du Parc.

Quelle est la différence entre une réserve naturelle et un parc naturel ?

Il s’agit de deux catégories de zones protégées différentes. La première distinction est que la réserve naturelle a un pouvoir réglementaire : toute destruction et toute modification du milieu sont formellement interdite. Son premier objectif est de protéger un espace, une ou des espèces ou des objets géologiques bien définis. Certaines activités sont alors interdites sur cet espace pour éviter tout impact négatif sur l’environnement. Peu le savent mais la plupart des français, même en vivant en ville se trouvent à moins de 70km d’une réserve naturelle. Il en existe plus de 353 enregistré en France de toute les tailles comme les Mines du Verdy, qui est la plus petite réserve naturelle de notre pays. Cette réserve protège les chauves-souris en leur offrant un endroit sûr pour l’hibernation et autre période où les conditions météo ne leurs permettent pas d’être à l’extérieur.

Un parc naturel régional n’a pas de pouvoir réglementaire. Seule la réglementation courante s’y applique. C’est pourquoi des populations vivent dans ces espaces et des entreprises peuvent y exercer une activité économique, dans la zone dites périphérique comme c’est le cas dans le parc national du Mercantour dans les Alpes du Sud.

Autre distinction, le parc naturel régional ne s’applique que sur une aire naturelle rurale, alors que certaines réserves naturelles peuvent aussi être marines comme la réserve nationale de la falaise du Cap-Romain.

En dernier lieu, le statut de réserve implique une durée de protection illimitée dans le temps. Alors que les parcs naturels sont proclamés par décret pour une période de quinze ans, renouvelable.

Vivre dans un parc naturel …

Victor Cazalis met en avant le fait que des « études ont montré la diminution de l’importance de la nature dans les produits culturels ». Il souligne en citant une étude conduite par sa co-auteure, Anne-Caroline Prévot, qui avait en 2014 chronométré le temps de présence des décors naturels dans les films de Disney. Présents 80 % des temps dans les années 1940, ils étaient tombés à 50 % dans les années 2010. En s’éloignant de ces paysages ruraux, les populations y sont de moins en moins sensibles.

Dans les réserves naturelles l’activité humaine est donc très réduite. Elles réunissent généralement plusieurs communes et les frontières du parc ne respectent pas forcément les délimitations administratives. Les habitants, sont incités à mieux respecter l’environnement dans lequel ils vivent, sans pour autant leur imposé de lourdes charges.

4 000 000 habitants résident sur les territoires des 51 Parcs naturels régionaux créés, et environ 320 000 entreprises (dont environ 60 000 entreprises agricoles) y sont implantées.

A savoir que le parc n’a pas de pouvoir réglementaire. « Il y a beaucoup de gens qui vivent dans les parcs et qui ne le savent pas », constate ainsi Pierre-Paul Castelli, de la Fédération des Parcs régionaux naturels de France. Les communes s’engagent donc à travers une Charte fondatrice sur certains points. Ainsi, le fait de mettre en place ces zones protégées où cohabitent respectueusement l’homme et la nature permet de développer des modes de vie respectueux de l’environnement en préservant le lien entre les habitants et la nature.

Une étude réalisée par des scientifiques du CNRS et de l’université de Montpellier, publiée le 25 avril 2019 dans la revue Biological Conservation, démontre que les populations vivant à côté de parc naturel sont plus sensibles à l’écologie et adoptent plus facilement des comportements éco-responsables. Par exemple, l’étude mets en avant que le score des candidats écologistes est en moyenne 31% plus élevé dans une commune située dans un parc naturel que dans une ville distante de 100 km du parc le plus proche. D’autres part, l’influence des parcs naturels sur sa population peut s’expliquer par la stimulation des habitants avec ses paysages sauvages. Dans les zones urbaines, les populations y sont moins confrontées donc se sentent moins concerné. De plus, l’impact des parcs peut s’expliquer par les nombreuses actions de sensibilisations qui sont menés dans ces espaces comme les panneaux d’explications, les sorties, etc…  Vivre proche ou dans un parc naturel a donc de grande chance d’influencer les comportements de sa population de façon direct ou indirect dans une dynamique de sensibilisation à l’environnement.

… et travailler dans un parc naturel :

La protection de l’environnement étant le premier objectif d’une réserve naturelle, toute activité économique y est proscrite. La chasse, voire l’ouverture au public, peuvent aussi être interdites. Chaque site décide de l’ampleur des réglementations. Un périmètre de protection terrestre, marin et/ou aérien peut être défini autour de la réserve.

Tandis que dans les parcs naturels régionaux proposent un compromis entre la protection de la biodiversité et l’accueil d’activités économiques. 320.000 entreprises et 730.000 salariés soit 3 % de l’effectif salarié national, y sont présents. Mais il est bien sûr évident que toutes les activités économiques ne sont pas permises. Il est inenvisageable de voir se développer une activité qui ne soit pas respectueuses de l’environnement. « Quand une entreprise veut s’installer ou que quelqu’un souhaite monter un projet, les équipes du parc vont l’accompagner, tout est fait pour l’aider à limiter son impact sur l’environnement. Tout est une question de dialogue », insiste Pierre-Paul Castelli représentant de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France. En effet, les parcs proposent un accompagnement pour les entreprises souhaitant s’y développer. Par exemple, le Parc naturel régional du Vexin français et la Chambre de métiers et de l’artisanat se proposent d’accompagner les entreprises artisanales. Il s’agit de faire un véritable état des lieux de l’entreprise pour ensuite proposer de potentiel préconisation qui lui permettront de s’implanter au mieux dans le parc. En plus de cet accompagnement, une aide financière est proposée aux entreprises.

Pour rester dans l’exemple du Parc naturel régional du Vexin, voici les aides proposés :

Paradoxalement, travailler directement pour un parc naturel implique très peu de contact avec la nature. En effet, il s’agit surtout de postes techniques ou administratives. A titre d’exemple, voici quelques types d’emplois et le niveau de formation demandé :

  1. Direction, conception : niveau BAC+5, et plusieurs années d’expérience
  2. Animation, conduite de projet : niveau BAC+2 à BAC+4 et expérience
  3. Exécution, entretien, gestion : niveau Seconde/Terminale

Aujourd’hui, les parcs naturels rassemblent plus de 2000 agents. Pour en faire partie, découvrez toutes les offres d’emplois et de stages !

Les parcs naturels sont donc le terrain de jeu parfait pour répondre à la demande grandissante des populations urbaines qui sont de plus en plus sensible à l’environnement, surtout après les différentes périodes de confinements. Né il y a 150 ans aux Etats-Unis, e premier parc naturel est déclaré en France au milieu du XXème siècle. Les parcs naturels ont aujourd’hui pour mission de protéger la nature sauvage pour la postérité et comme un symbole de fierté nationale. Les 2500 parcs nationaux répartis sur les 5 continents représentent un enjeu majeur pour la protection de la faune et la flore de notre planète. Ces espaces protégés sont de plus en plus nombreux ce qui montre bien, la prise de conscience de la population et des autorités concernant l’enjeu que représente la préservation de l’environnement. Un parc naturel régional n’a pas de pouvoir réglementaire contrairement à une réserve naturelle. Ce fonctionnement permet à des populations d’y vivre et à des entreprises de s’y développer.

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