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Le trail : son histoire, son économie… Le guide complet !

Pratiquement méconnu à la fin des années 1990 le « trail running » est en réalité une discipline pratiquée depuis des siècles, précédant, dans l’histoire, le jogging et le marathon. Le trail apparaît au fil des années à la suite d’une popularisation de la course hors stade ou hors-piste. Le terme « trail running » provient d’ailleurs de nos voisins américains désignant la pratique de la course à pied en nature ou sur sentier.

Table des matières

Les bases du trail running

Dans son fonctionnement, le trail running est une discipline plus libre que ses compères. Le terrain de course, en pleine nature, est constitué de rocher, d’herbe, de racines, de terre etc… Nous verrons par la suite les différentes épreuves qui existent avec leur spécificité bien souvent liée au terrain.
Cette discipline se pratique tout au long de l’année, peu importe la saison et les conditions météorologiques. Du fait de la proximité avec la nature, l’heure de pratique importe peu c’est-à-dire que vous pouvez aussi bien courir la nuit que le jour voire les deux à la fois.

En ce qui concerne la distance, dans le trail ce n’est pas le seul indicateur auquel il faut faire attention. Du fait qu’il se pratique essentiellement en montagne, il faut prendre en compte le dénivelé (positif ou négatif) mais également la technicité du terrain sur lequel nous courrons.

Bien souvent seul à courir, ce sport pourrait, au premier regard, s’apparenter comme individuel et confidentiel. Cependant, il peut s’avérer collectif lors des courses en relais ou dans le cadre professionnel quand les coureurs ont un staff par exemple. En soit, le trail est un ensemble de valeurs fortes sur lesquelles repose véritablement la discipline. On retrouvera souvent du respect, de l’humilité, de l’entraide, du courage, de l’équité mais aussi de la persévérance.

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D’un point de vue purement sportif, pratiquer le trail ne revient pas qu’à utiliser ses jambes. C’est un ensemble entre le haut du corps et le bas du corps où les deux parties sont essentielles pour assurer votre performance. Vos jambes vous serviront à courir ou marcher, votre tête à réfléchir et à analyser avec prudence et concentration, quant à vos bras, ils vous serviront à garder l’équilibre mais également à pousser sur vos jambes ou vos bâtons dans les pentes. De plus, lors d’une sortie de trail vous n’aurez pas que de la course mais bel et bien de la marche car étant dans des environnements avec du relief vous devrez faire face à des montées comme des descentes.

Vous l’aurez compris, si la course à pied sur des sentiers escarpés, l’amour de l’effort, de l’aventure et de la nature vous plaisent alors, peut-être, le trail est fait pour vous.

Une mixité d’épreuves et de formats pour pratiquer le trail

De nos jours, le trail se divise en plusieurs formats plus ou moins différents si l’on s’intéresse au terrain, à la distance, aux règles ou encore aux horaires. On distingue principalement 3 catégories de trail, les courts, les longs et enfin les ultras. Cependant, l’environnement dans lequel une course a lieu redéfini son appellation.

Le trail de montagne

Commençons par le plus réputé qui est le trail de montagne, à ne pas confondre avec la course de montagne. La course de montagne détient certaines restrictions que le trail n’a pas, en l’occurrence une distance inférieure à 20 km, un sentier stabilisé, un minimum de 500m de dénivelé positif ou encore un point de départ et d’arrivée différent.
En effet la moyenne montagne est généralement le terrain de course le plus convoité par les amateurs de trail. C’est dans ce genre d’environnement que le coureur est réellement livré à lui-même dans des conditions exigeantes. Notamment en ce qui concerne le terrain avec beaucoup de dénivelés ainsi que de la technicité mais également avec la météo qui change très rapidement en altitude. En montagne le traileur est escarpé de la population et des zones urbaines, il doit faire preuve d’autonomie et de prudence pour ne manquer de rien.

Toutes ces appellations peuvent semer un flou dans la compréhension du principe du trail.
Pour les adeptes du cross-country, le trail se différencie de ce dernier car les formats en cross sont plus courts allant parfois jusqu’à 12 km. D’un point de vue organisationnel le trail est certainement l’une des pratiques la plus libre, or le cross est très réglementé sur le parcours, les obstacles etc…

Enfin la dernière confusion à éviter est celle du trail et du raid nature. Là où un trail s’effectuera en « non-stop », le raid nature, lui, implique des nuits de repos avec la présence de bivouac et une gestion parfaitement autonome quant au parcours choisi.

Toujours à propos du terrain sur lequel cette discipline peut être pratiquée, nous pouvons citer la neige avec le trail blanc. La date à laquelle sont organisées ces compétitions sont bien souvent au mois de décembre ou janvier en pleine saison d’hiver. Elles se déroulent généralement dans les stations de ski où il y a le plus de neige et où les coureurs sont confrontés à des pistes damées ou non. La grande difficulté perçue dans cette discipline est la technicité du terrain car la solidité de la neige n’est pas toujours la même et le froid complique véritablement la course.
Cette pratique sur neige s’est développée dans les années 2000 avec l’apparition de quelques courses comme le Trail du Bélier qui a lieu à La Clusaz en Haute-Savoie. De nos jours, plus de 80 courses ainsi que plus de 60 événements sont organisées en une année.

Le désert est également un terrain sur lequel le trail peut se pratiquer à l’instar du Marathon des Sables. Ce genre de trail n’est pas commun compte tenu de l’argent qu’il nécessite à la fois pour les organisations mais également pour les participants.

Voici une présentation d’un budget alloué à la participation au Marathon des Sables :

Inscription : 3100,00 €
Médecin (certif + ECG) : 120,00 €
Tenue de course : 133,00 €
Vêtements bivouac : 27,00 €
Portage et couchage : 110,00 €
Petit matériel : 63,00 €
Hygiène : 60,00 €
Alimentation : 150,00 €

Avec des sommes atteignant les 3 700 € c’est à se demander pourquoi ces courses attirent autant de monde ?

La première raison est certainement le cadre idyllique que nous propose l’événement : un décor entouré par du sable, des dunes et du soleil…
Il y a également un aspect sportif car participer à ce genre de trail est un exploit sportif d’autant plus lorsque la personne franchit la ligne d’arrivée. Néanmoins ce n’est pas de tout repos.

Bien que le sable soit très agréable à regarder ce n’est pas la même lorsqu’il s’agit de courir dessus. Le sable est un grain minéral qui peut provoquer des blessures très gênantes dans la course à pied et surtout dans un effort long comme celui-ci.
En plus de cela vient s’ajouter une chaleur accablante et un sens de l’orientation plus complexe que la normale. Le record détenu sur ce marathon est de 16 heures et 29 minutes.

Hors campagne, montagne ou désert il existe depuis maintenant 13 ans des trails organisés en pleine ville. Ces derniers surnommés « trail urbain » sont en réalité des événements où les coureurs doivent passer dans des endroits escarpés et difficile d’accès comme des escaliers, ruelles etc… L’originalité de ce type de course vient de sa surface goudronnée qui habituellement ne dépasse pas les 20% dans les autres trails. Selon le calendrier des trails urbains organisés en 2021-2022 on compte au total plus de 295 courses à travers la France. Les plus connues sont par exemple celle de Lyon ou l’Eco Trail de Paris.

Comme son nom l’indique, le trail nocturne se définit par le fait que la course a lieu la nuit. En ce qui concerne le terrain, celui-ci n’est pas vraiment important, il s’agit simplement de l’horaire à laquelle les coureurs participeront à la course. On estime à environ 750 le nombre de courses nocturnes organisées en 2021 et 2022 selon un calendrier spécifique. A noter que ces courses ne sont pas toutes des trails, cela nous permet d’avoir une représentation grossière de ce que représente ce format de course dans le monde du running en France.

Le KV : dré dans l'pentu

Le Kilomètre Vertical plus communément appelé KV est une pratique très répandue dans le trail. Son principe est simple, le coureur doit le plus rapidement possible arpenter 1000 mètres de dénivelé dans une distance assez courte et une pente pouvant atteindre facilement les 60%. Toujours selon le calendrier des Courses Verticales organisées en France en 2021-2022 le nombre serait d’environ 60 courses.
Ce format de course est très compliqué et demande un effort très important car il n’y a pas de plat, ni de pente douce. Beaucoup de traileur utilisent des bâtons lors de ces courses pour venir soutenir leurs jambes. Le record du monde en catégorie masculine est de 28 minutes et 53 secondes, détenu par l’italien Philip Götsch. Le record féminin quant à lui est détenu par une Française au nom de Axelle Mollaret avec un temps de 34 minutes et 36 secondes soit une montée à plus de 1734 m/h.

Nous n’allons pas clôturer sur les différents formats de trail qu’il existe sans parler du célèbre Ultra-Trail.

L'ultra-trail : un format extrême qui plaît beaucoup !

Les compétitions dites « ultras » sont considérées comme des courses de très longue distance allant, d’un point de vue organisationnel et structurel, au-delà des 80 kms. Venu tout droit des Etats-Unis, ce format de course apparait en France dans les années 90 avec la création d’événements phares toujours existant comme la 6000D se déroulant à La Plagne par exemple. Par la suite, les Ultras connaissent une réelle progression en 2000 et ce jusqu’en 2010.

Aujourd’hui, il existe un championnat d’Ultra-trail avec plus de vingt-huit courses au total et qui demeure comme la plus grande compétition internationale jamais existée dans ce domaine. Bien convoitée pour la visibilité qu’elle offre, de son nom : l’Ultra-Trail World Tour n’est, cependant, pas accessible par toutes les courses et des critères existe pour figurer dans la liste prestigieuse :

  • La course doit avoir une distance totale supérieure ou égale à 100 km
  • Elle doit être installée sur un site emblématique
  • La course doit être populaire avec un minimum de 500 personnes environ
  • Il doit s’agir d’une course internationale avec 20 nations représentées au minimum
  • Et doit avoir au moins deux éditions réalisées à son actif

Une autre compétition a vu le jour récemment, en 2018, par l’équipementier Salomon qui s’intitule « Golden Trail Series ». Cette compétition est composée de 7 courses avec des formats pouvant allés de 22 à 42km. Le but de cette compétition est de promouvoir le trail et de le rendre visible au grand public sans pour autant faire concurrence à l’Ultra-Trail World Tour qui eux s’occupe des formats longs.

Les Ultras les plus connus reste la Western States 100 Mile Endurance qui est la véritable pionnière de la discipline, l’UTMB qui se déroule chaque année à Chamonix, le Grand Raid, la Hardrock 100 ou encore le Marathon des Sables que nous avons évoqué précédemment.

Pour information, le marathon de Barkley est considéré comme un ultra-trail car le parcours totalise une distance plus ou moins égale à 160 km pour plus de 18 000 mètres de dénivelé. Bien que cette course se différencie par son système de « boucle » et de « tour », elle est sûrement l’une des plus difficiles à terminer. La durée de la course est estimée entre 50 et 60 heures pour 160 km à la différence d’un UTMB où le temps est généralement compris entre 25 et 30 heures pour les plus performants voir 19 heures pour un certain François D’Haene.

Très fermée au public, la Barkley est une course avoisinant les 40 participants où les chances de franchir la ligne d’arrivée sont très faibles. Depuis 1995, 18 coureurs ont réussi à la terminer ce qui ne représente pas moins de 2% parmi les 800 courageux à l’avoir tenté.

L’apparition du trail dans le monde et en France

Sans forcément rentrer dans les détails, l’histoire du trail et son existence remonte à quelques milliers d’années avec un certain Philippidès ayant parcouru 250km dans l’intention de délivrer un message. Le trail a toujours été présent dans n’importe quelle période de l’Histoire. De nombreuses allusions peuvent être faits avec nos ancêtres les homos sapiens, mais également avec les moines Japonais, les civilisations écossaises etc…

Une chose est sûre cette pratique très ancienne était utilisée à des fins différentes. Le trail était premièrement utilisé pour son côté stratégique et politique car on sélectionnait les meilleurs coureurs afin de transmettre des messages. Ensuite, le trail s’est popularisé et a connu un aspect ludique et compétitif où les participants pouvaient gagner de l’argent en courant.

Enfin dans certaines cultures, le trail occupe une place prépondérante et se présente même sous une forme religieuse comme en témoigne les moines japonais ou les Indiens nomades, pour qui cette discipline est essentielle afin de rentrer en contact avec les esprits.

Le trail que l’on connait, du moins sous sa dimension sportive, s’installe doucement en Europe vers la fin du 20ème siècle avec l’apparition des grandes compétitions déjà évoquées (Marathon des Sables, Trail des Templiers etc…). Les Français sont plus en avance sur le plan compétitif que les Américains car des événements comme la SaintéLyon (1977 convertis en trail mais créée en 1952) ou encore le Tour du Mont-Blanc (1970) génèrent de l’engouement.
C’est en réalité dans les années 2000 après quelques lancements comme celui de l’UTMB que le trail en France va se développer.

De nos jours, la France compte plus de 900 000 pratiquants de trail, on estime d’ailleurs que ce marché connait une hausse de 5 à 10% par an. Ce chiffre parait énorme quand on regarde ce qu’était la discipline il y a 10 ans, mais il ne cessera d’augmenter au fil des années sous l’impulsion, la communication et la popularisation des marques, des athlètes, des courses… expertes dans ce secteur.

Le rôle de la FFA

En France, la pratique du trail est régie sous la Fédération Française d’Athlétisme et ce depuis 2008. A cette date-là, la FFA avait obtenu un droit, donné par le Ministère des Sports, d’organiser des compétitions de trail. A noter que tous les événements de trail ne dépendent pas de la FFA ce qui implique qu’une licence n’est pas forcément nécessaire.
En l’occurrence un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de l’Athlétisme en compétition ou de la course à pied en compétition, est dans 95% des cas demandé pour la participation et l’inscription.

Dans le cadre d’une compétition (course chronométrée), certaines licences peuvent être demandées :

  • Licence FFA
  • Licence sportive délivrée par une fédération agréée (UFOLEP)
  • Licence UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire), USGEL (Union Générale sportive de l’enseignement libre)

Quand nous nous penchons sur le nombre de pratiquants et sur le nombre de licenciés à la FFA pour la pratique du trail, nous pouvons constater qu’il y a un écart assez important. En effet nombreux sont les traileurs ne jugeant pas utile d’être licencié afin de pratiquer cette discipline et de participer à des compétitions et cela est dû à la présence des organisations privées.

L’objectif de la FFA est donc d’augmenter le nombre de licenciés pour véritablement contrer la puissance de ces organisateurs, que sont l’UTMB par exemple, en évitant d’être « marginalisé » par ces derniers. Pour ce faire la FFA compte agir :

  • « D’une part, en faisant de la fédération un organisateur de courses en rapprochant les clubs mais aussi des entreprises ou des collectivités ayant répondu à des appels d’offres. Elles deviennent ainsi prestataires de services. La FFA entend ici concurrencer les organisateurs privés et profiter du développement des différents formats de courses, en élaborant des compétitions d’Ekiden (Paris), des marathons (Toulouse, Marseille), des 10 Km, des 5 Km, des trails, ainsi que des courses à obstacles.».

 

  • « Et, d’autre part, développer une large gamme de services aux licenciés, car les pratiquants sont de plus en plus volatiles et à la recherche de services individualisés. Dans ce cadre, la FFA a lancé un site communautaire proposant des conseils et plans d’entraînement réalisés par des entraîneurs fédéraux, ainsi qu’un calendrier des courses et des services visant à accompagner les coureurs.».


Ces mesures proviennent d’une publication du Ministère des Sports nommée SportEco n°17 ayant pour intituler : « Les stratégies d’organisation des courses « hors stade » : Un enjeu clé pour le développement du running ».

Bien que, de nos jours, la FFA souhaite augmenter le nombre de licenciés dans le trail running, nous pouvons quand même souligner le fait qu’elle s’y ait prit tardivement. En effet, de manière objective la fédération n’a pas fortement contribué au développement de ce sport dans ses débuts. Néanmoins, depuis que la discipline devient à la mode et rencontre un succès, celle-ci souhaite « reprendre les rênes » et concurrencer les organismes privés.

Et les compétitions dans tout ça ?

Les compétitions sont des membres à part entière dans la pratique du trail running. Comme nous avons pu le souligner tout au long de cet article, sans ces fameuses compétitions le trail ne connaitrait peut-être pas le succès qu’il a aujourd’hui. Qu’elles soient organisées par la Fédération Française d’Athlétisme ou d’ordre privée ces compétitions ou championnats génèrent un engouement incroyable et contribue véritablement à la popularisation de ce sport.

Ces courses toutes différentes et uniques les unes des autres, par leur spécificité et par le terrain pratiqué, sont au nombre de 25 700 et sont réparties dans, très exactement, 195 pays.
Le nombre de traileur dans le monde est estimé à 20 millions de pratiquants mais en course on retrouve 1,77 millions de compétiteurs. Il est intéressant de souligner que le trail est davantage pratiqué par des hommes, qui représentent 77% tandis que les femmes représentent 23%. La moyenne d’âge de ces femmes qui pratiquent le trail est estimée à 39,2 alors que celle des hommes est de 40,5.  

En France, selon la FFA, on retrouve plus de 3500 compétitions avec une segmentation de tel à avoir 2 273 trails découvertes (distance < 21 km + parcours goudronné ne dépassant pas 25 %), 1038 trails courts (distance comprise entre 21 et 42 km + parcours goudronné ne dépassant pas 25 %), 285 trails longs (distance > 42 km + parcours goudronné ne dépassant pas 15 %) et enfin 72 ultra-trails que nous avons déjà détaillé.

Le rôle de l'ITRA

Comme dans pratiquement tous les sports, la professionnalisation passe par la compétition et c’est le cas du trail running. Dans l’optique d’accéder à certains événements, tel que l’UTMB, et de pouvoir y participer, il faut des points qualificatifs en passant par un tirage au sort. Ces points sont établis selon l’ITRA.

L’ITRA (International Trail Running Association) a pour but de structurer la discipline et promouvoir son développement à travers le monde. Cet organisme à but non lucratif fondé en juillet 2013 sert également d’intermédiaire afin de favoriser le dialogue avec les institutions nationales ou internationales intéressées par ce sport.

L’ITRA a établi un classement basé sur le « point effort ». Le point effort est une unité de mesure propre à l’association permettant selon eux : « de partager des repères communs entre tous les acteurs du trail ». Afin de mieux comprendre comment les parcours sont évalués et les points exprimés en Km-effort voici un petit tableau récapitulatif :

Les points ITRA sont attribués en fonction du format de la course en prenant en compte la distance et le dénivelé. On aura donc moins de points pour une compétition de catégorie XXS qu’une course en catégorie XXL. Pour obtenir ces points la course en question doit être affiliée à l’International Trail Running Association.
A noter que la vitesse à laquelle vous finissez la course ainsi que votre positionnement n’impactera pas vos points ITRA car seul la réalisation du parcours rentre en compte.

Une étude réalisée par l’ITRA démontre que l’Europe détient l’indice de performance le plus haut (443) parmi les différents continents du monde. L’Amérique du Nord se place en deuxième position avec un IP de 442, l’Océanie en 3ème avec 438, l’Afrique en 4ème avec 408, l’Amérique du Sud en 5ème position avec un IP de 393 et enfin en dernière position l’Asie avec un indice de performance de 362.

Voici une carte représentant la répartition des différentes compétitions à travers le monde :

On peut donc constater que la majorité des courses se situent en Europe ou en Amérique du Nord.

Aujourd’hui beaucoup de personne ne se limite plus à la pratique « classique » du trail c’est-à-dire seul ou entre amis mais sans chronométrage. Les compétitions attirent de plus en plus de curieux ou d’adeptes. Voici notamment 5 bonnes raisons de réaliser une compétition de trail :

  • La découverte d’un nouveau terrain et d’un nouveau paysage
  • Se surpasser et aller au bout d’un parcours
  • Appartenir à une communauté
  • Les compétitions peuvent être une source de motivation pour parvenir à un niveau souhaité ou dans le but d’atteindre un objectif
  • Les compétitions peuvent être l’aboutissement de tous vos entrainements

Bref, que vous soyez débutant, amateur ou expert en trail, laissez-vous tenter par ces compétitions ! Rien ne vous empêche de commencer par une distance assez courte dans l’optique de découvrir une nouvelle facette de ce sport.

Le trail : une véritable discipline professionnelle

Que vous soyez traileur ou non, vous avez sûrement déjà entendu parler d’un certain Jornet, Thevenard, D’Haene ou encore Capell.

Ces noms appartiennent à des professionnels du trail, à des personnes sponsorisées par des marques, pour qui le trail, au-delà d’être un mode de vie, est un réel travail.

La professionnalisation du trail s’est faite petit à petit et contrairement à d’autres disciplines, le trail ne la doit pas à la fédération mais plus aux marques.
Au fil des compétitions les meilleurs coureurs étaient forcément mis sur le devant de la scène de par leurs performances hors normes. C’est à partir de 2008 que les marques ont commencé à sponsoriser les athlètes notamment Salomon avec Kilian Jornet.

Nous parlerons des marques dans la section économique du trail mais il faut savoir que si le trail est aujourd’hui tant connu c’est principalement grâce à elles.

De nos jours les marques disposent d’une équipe d’athlètes censés les représenter sur les compétitions et même à l’extérieur. En France on retrouve plus de 40 équipes créées par des marques avec au total plus de 300 coureurs qui pour la plupart sont objectivement professionnel(les).

Selon un témoignage d’Antoine Guillon, célèbre ultra traileur ayant remporté l’Ultra Trail World Tour en 2015 :

« Aujourd’hui, pour entrer dans le top 10 de l’UTMB, il faut s’entraîner plus de vingt heures par semaine, aller en altitude, surveiller son alimentation, multiplier les déplacements au détriment de la vie familiale. Un investissement qu’on ne peut conjuguer avec un métier à plein temps ».

Vous l’aurez donc compris, les coureurs sponsorisés par des marques ont certaines responsabilités à endosser aux yeux du public mais également de leur « employeur ».
Les athlètes de haut-niveau, plus communément appelés « l’élite » sont responsables du succès des compétitions, beaucoup de monde ont une attente vis-à-vis de ces derniers.

La professionnalisation est une bonne chose pour la discipline et pour ses pratiquants, néanmoins un problème d’éthique et d’équité peut être soulevé.

« Aujourd’hui, dans le top 10, on ne trouve que des coureurs quasi-professionnel, appartenant à des teams et bénéficiant d’entraîneurs, de préparation et de matériels. »

Quand on lit ceci, nous pouvons nous demander si les valeurs du trail que nous avions définies ensemble sont bien respectées ?

Le débat de l’assistance en course et aux « conditions privilégiées » des coureurs professionnels tiraille certaines personnes qui mettent en cause l’égalité des participants. Comme nous l’avons dit précédemment, l’élite est privilégiée par les compétitions car ce sont ces personnes qui donnent de la visibilité et de la crédibilité aux événements. Ce n’est donc pas anodin de voir plus de professionnel(les) que de coureurs amateurs.

Le gros problème qui se pose dans ce cas de figure ce sont généralement les assistances qui ne mettent pas du tout les coureurs sur le même pied d’égalité. Vient alors le choix d’interdire cette règle de l’assistance comme le font certaines compétitions au détriment du spectacle que nous proposent ces grands sportifs ?

Autre exemple, l’accès à l’Ultra Trail World Tour où seuls des athlètes sponsorisés et qui ont les moyens de voyager pourront s’y rendre.
Le prix moyen d’un billet d’avion pour se rendre en Nouvelle-Zélande pour la Tarawera Ultramarathon est de minimum 1300€.

Cocorico !
La France est l’un des pays les plus représentés dans le trail ! En effet nous pouvons compter sur François d’Haene, multiple vainqueur de l’UTMB et du Grand Raid, sur l’incontournable Xavier Thevenard, jurassiens ayant également remporté à plusieurs reprises l’UTMB et d’autres marathons, qui représentent fièrement notre pays lors des courses internationales.
Sans oublier : Benoit GIRONDEL, Thibaut BARONIAN, Michel LANNE, Antoine GUILLON, Thomas LORBLANCHET, Frédéric TRANCHAND, Christel DEWALLE, Nathalie MAUCLAIR, Camille BRUYAS, Blandine L’HIRONDEL et des centaines d’autres…

L’équipement dans le trail, une notion indispensable

De nos jours, il n’est pas anodin de retrouver toute une armada d’équipement pour pratiquer un sport, c’est d’ailleurs le cas d’une grande majorité de discipline dont fait partie le trail running.

Cela ne s’applique pas à tous les traileurs, certains privilégieront la légèreté dans leur course en emportant qu’une flasque et une ou deux barres, comme d’autres préféreront la sécurité en prenant un sac, des bâtons etc…

Ces équipements n’ont pas tous vu le jour en même temps. En effet, ces différentes gammes de produits se sont popularisées et ont été inventées tout au long du développement de ce sport notamment grâce aux équipementiers/marques. Aujourd’hui encore les innovations, qu’elles soient digitales ou physiques, chamboulent le marché de l’équipement et ne cessent de créer de l’engouement auprès des curieux et fous de gadgets. Aussi, de plus en plus de nouvelles marques émergent sur le marché et crée leur propre gamme de vêtements ou d’accessoires pour le trail running, à l’instar de Caprin récemment créée !

Dans l’optique de connaitre ce qu’il se fait en matériel de trail running voici une segmentation en plusieurs catégories :

  • Le textile :

Les vêtements de course à pied sont très similaires de ceux pour le trail (t-shirt, short, veste imperméable etc…). Cependant compte tenu de l’environnement dans lequel un traileur évolue, à savoir la montagne par exemple, il existe bien une différence. Ainsi, les vêtements ont pour spécificités d’être très léger, très respirants et très confortables. En textile vous retrouverez des t-shirts de compression ou des t-shirts classiques, des collants, des shorts, des cuissards, des vestes imperméables, des coupes-vents, des manchons pour les bras ou mollets de compression, des chaussettes, des pantalons de pluie, des débardeurs, des polaires etc…

  • Les chaussures :

Les chaussures sont très certainement l’équipement le plus sollicité dans le trail et l’un des plus importants à ne surtout pas négliger ! L’expression trouver chaussure à son pied prend tout son sens littéraire dans cette discipline. Il est crucial de choisir parfaitement vos chaussures de trail en fonction de plusieurs éléments, votre type de foulée, le terrain utilisé, la distance que vous courez etc… Faire l’impasse sur une chaussure qui correspond à ces différents points peut vous menez à des blessures à court ou long terme.
Voici les critères à regarder lorsque vous souhaitez acheter une paire de chaussures de trail :

  • L’amorti
  • L’accroche
  • Le tissu extérieur
  • La stabilité et le maintien du pied
  • La respirabilité ou l’imperméabilité
  • La semelle
  • Le drop (différence de hauteur entre le talon et l’avant de la chaussure)
  • Les accessoires :

Concernant les accessoires, ils sont plutôt nombreux dans le trail. Bien qu’ils ne soient pas tous impérieux et requis, ces derniers séduisent, à se demander si cela ne devient pas un effet de mode ? 

Les accessoires que vous pourrez trouver dans le trail sont par exemple : les bâtons, les lampes frontales, les sifflets et autres accessoires de survie, les tours de cou, les casquettes/visières, les lunettes, les sacs à dos ou ceintures, les objets de stockage d’eau (gourdes, flasques, cup etc…), les gants, les bandeaux, les ceintures cardiaques et autres appareils technologiques comme les montres GPS.

  • La nutrition :

La nutrition est une partie importante dans la gestion de sa course. Qu’il s’agisse d’un trail court ou plus ou moins long, l’hydratation et l’alimentation vont permettre au corps de limiter les blessures et d’augmenter vos performances sportives.

Il existe plusieurs types de produits concernant la nutrition comme les barres, les compotes/purées, les poudres à diluer, les gels…

Les multiples équipements présentés ci-dessus n’ont, pour la plupart, pas été détaillés. Ainsi, si vous souhaitez vous renseigner de manière plus approfondie sur les chaussures, le textile, la nutrition ou encore les accessoires n’hésitez pas à consulter les différents blogs prévus à cet effet (pour le textile, allez voir nos derniers articles !).

D’ailleurs si vous comptez vous équiper en vue de participer à un trail cet hiver découvrez tout de suite LA tenue de trail écologique idéale.

Le trail : une dimension économique gigantesque

Comme nous avons pu le répéter à maintes reprises dans cet article, le succès que l’on doit au trail est dû aux marques de sport qui se sont spécialisées dans la pratique. Aujourd’hui le nombre de marques expertes dans le trail est estimé à plus de 50, toutes différentes et avec leurs spécificités propres. De manière significative Salomon est très largement la plus grande marque à l’origine du trail. Il faut savoir que Salomon est une marque Haut-Savoyarde commercialisant, à l’origine, des fixations et des skis. Aujourd’hui, le trail running ne représente pas moins de 70% de son activité et lui permet de réaliser un chiffre d’affaires d’environ 900 millions d’€. Des chiffres justifiés par la vente de ses fameuses gammes de chaussures mais également par le textile.
La marque peut également compter sur ses célèbres traileurs avec les plus connus le Catalan Kilian Jornet ou encore le français François d’Haene.

Le marché du trail est un marché fortement concurrencé pour les marques. La pionnière, apparue en 1999 est Raidlight Vertical fondée par Benoît Laval qui aujourd’hui rayonne à l’international et réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’€. D’autres, quant à elles, ont pris le train plus tard à l’instar de The North Face, La Sportiva, Hoka One One etc…

Ces entités sportives aux chiffres d’affaires mirobolants génèrent un engouement incontrôlable auprès des amateurs de ce sport et dépassent de loin l’influence que peuvent avoir les fédérations. Elles sont parvenues, au fil des années, à créer un effet de mode sur l’équipement et sur les événements (UTMB) qui font tout le succès de la pratique. Les marques sont une vitrine du trail et des traileurs, on les rattache à leurs sponsors.
Elles évoluent en même temps que la pratique et s’en inspirent pour diversifier leur activité ou leurs gammes de produits comme Salomon qui tend à devenir une marque lifestyle avec ses nouvelles chaussures.

Le trail est un tremplin économique et une poule aux œufs d’or pour les marques, les professionnels et les événements, son succès ne cesse de grandir.
De plus en plus de partenariats et d’affiliations vois le jour comme Salomon ayant rejoint l’EcoTrail de Paris début juin. Des exemples il y en a comme celui de l’UTMB avec l’IronMan Group et la création de l’UTMB World Series :

« L’alliance entre UTMB Group et The IRONMAN Group a pour objectif de permettre au plus grand nombre de coureurs de vivre l’expérience UTMB® à travers le monde et de promouvoir les valeurs partagées par la communauté UTMB® tout en continuant à développer l’avenir de la discipline. Le dépassement de soi, l’équité, le respect des personnes et de l’environnement, l’entraide et la solidarité sont les principes fondamentaux du circuit UTMB® World Series. »

D’ailleurs en parlant de l’UTMB, l’événement démontre bien l’enjeu que peut représenter une compétition sur ce marché. Les marques sont engagées dans une course où le vainqueur sera partenaire de l’événement. Cela fait 6 ans que la marque américaine Columbia est « Presenting Partner » de l’UTMB avec un contrat qui prendra fin en 2021.

Face à la ferveur que connait la pratique et le retard de la fédération, les marques décident donc de créer leurs propres épreuves voire leur propre compétition. Elles font ce que l’on appelle du « naming » comme la Asics SaintéLyon ou encore la Greenweez MaxiRace.
La principale source de revenu pour ces événements est générée par les dossards, dont le prix dépend beaucoup de leur popularité et de leur rayonnement. Prenons l’exemple de l’UTMB avec un dossard à 280€.

Ces prix sont basés en fonction des kilomètres, sur un marathon de 42km comme celui de Paris la tarification sera de 2.60€/km soit 109€ au minimum.
Comme nous avons pu le dire les prix sont très variables et voici les raisons pour lesquelles ils augmentent :

  • la popularité des événements : la demande plus forte des participants a entraîné de manière mécanique une hausse du prix d’entrée 
  • la montée en gamme des événements avec le développement d’animations et de services visant à améliorer l’expérience du participant.

Le prix des dossards dépend de l’organisation, les compétitions régit par la FFA présentent des prix plus faibles que les organisations privées.
Outre le prix des dossards on peut également évoquer les récompenses « cashprizes » pour les premiers finishers d’une course :

20 000€, c’est le montant distribué aux 10 premiers (H & F) de l’édition 2015 du Trail des Templiers, 2000€ c’est celui du premier ou première de la SaintéLyon, ou encore 10 000€ pour l’homme atteignant les 11 montées à l’Ultra Montée du Salève.

Le « prize money » n’est pas né hier dans le trail, cela fait depuis belle lurette que des récompenses financières sont à la clé pour le plus grand bonheur des chasseurs de primes !
En comparatif avec des trails internationaux, l’Obudu Mountain Race qui se déroule au Nigéria, n’offre pas moins de 50 000$ au premier finisher.

On ne va pas se mentir, entre les courses et le matériel, le trail est bel et bien un sport qui demande pas mal d’argent. Selon une étude réalisée par Think Tank Trail en 2013, sur 2000 pratiquants interrogés, plus de 1000 appartiennent à une catégorie socio-professionnelle +, autrement dit sont des cadres, responsables, dirigeants…). De plus, 400 d’entre eux affirment avoir un salaire annuel supérieur à 50 000€.

Pour conclure sur cette partie économique, le marché du trail est un marché en progression de 10% par an en Europe et qui représente 500 millions d’euros. Cela grâce : aux produits comme les chaussures avec 1 million de paires de chaussures de trail vendu par an en France, les compétitions, les licences etc…

Ecologie et trail, compatible ?

Le trail fait malheureusement partie de ces activités sportives ayant une émission de CO2 énorme et plusieurs éléments l’expliquent.
Les déplacements pour se rendre sur les courses, l’équipement mais aussi l’alimentation sont les trois facteurs qui sont responsables de cette émission. Les courses et les sportifs le savent et quelques acteurs mettent d’ores et déjà des actions et solutions en place. A l’instar de Xavier Thevenard ayant annoncé ne plus prendre l’avion pour se rendre sur des courses à l’étranger, ou encore de partir chez ON Running avec qui il partage des engagements communs pour la durabilité.

Nous pourrions citer Pau Capell avec son projet Run for the Artic en collaboration avec l’équipementier The North Face, ou encore Kilian Jornet et sa fondation qui lutte contre le réchauffement climatique, la fonte des glaciers. Ce qui est certain c’est que les sportifs professionnels du trail ont tous un intérêt à œuvrer dans l’écologie et réduisant leur empreinte carbone, il en est de la survie de ce qu’on appelle « notre terrain de jeu ». Ce sont eux les exemples à suivre, les stars que beaucoup idolâtrent, ils sont l’un des acteurs primordiaux dans ce combat.

Les compétitions aussi se mettent à l’écologie, il est vrai que la majorité d’entre-elles occupent des espaces protégés (parcs, réserves naturelles etc…) et donc l’impact que peut avoir plus de 10 000 coureurs sur la végétation, ou la faune est énorme !
L’UTMB et la WWF ont donc officialisé un partenariat dans le but de concilier la pratique du trail avec les enjeux environnementaux des territoires du Mont-Blanc.
Ce n’est pas la seule, en Haute-Savoie toujours avec Excoffier et la MaxiRace afin d’assurer le recyclage des déchets après la course.

D’autres actions sont mises en place par les organisateurs d’événements comme limiter le nombre de participants, réduire les déchets, contribution financière à des associations ou causes, préservations de l’environnement etc…

Enfin ce sont les marques qui deviennent éco-responsables. Nous parlions de ON Running en collaboration avec Xavier Thevenard mais il n’y en a pas qu’une, bien au contraire !
Millet, The North Face, Raidlight, Hoka One One, Odlo… ces marques sont plus ou moins éco-responsables que ce soit dans la conception des produits (fibres recyclées par exemple) ou encore dans leurs démarches et programmes (Clothes The Loop de The North Face).
De nos jours l’innovation est tournée vers le produit qui respectera le plus l’environnement, Salomon a démontré toute son avancée en présentant sa nouvelle chaussure l’INDEX.01.

Cette chaussure est conçue pour être recyclée une fois que vous ne la portez plus, grâce à des matériaux recyclés comme des bouteilles en PET ou des déchets de matériaux.

Pour découvrir des marques vraiments engagées pour préserver l’environnement, RDV sur notre guide textile !

La médiatisation du trail, ça en est où ?

Certes le trail connait un gros boom depuis quelques années, ce n’est d’ailleurs pas prêt de s’arrêter, mais ce sport pourrait multiplier par 2 (ou plus…) son nombre de pratiquants en portant plus attention aux médias.

On pourrait alors se demander comment rendre les courses intéressantes à regarder pour que les chaines viennent s’arracher la diffusion. Vous le savez, ce sport est plein de rebondissement et d’affrontement, prenez par exemple une course de l’UTMB où Jornet et D’Haene se battent pour la victoire. Avoir du spectacle n’est donc pas compliqué dans ces compétitions et on ne parle pas forcément d’une course de plus de 20h (ultra-trail), un KV peut durer 30 à 40 minutes pour les meilleurs.
Certaines plateformes nous permettent déjà de suivre ces compétitions comme LiveTrail ou Trail Connect qui diffusent en direct les courses grâce à des caméramans embarqués.

En matière de communication, le trail se porte bien, il détient par exemple plus de 7 millions de publications avec le #trailrunning sur Instagram. Concernant Instagram, le réseau social est très privilégié par les grands traileurs et leur communauté grandie de jour en jour. Kilian Jornet a au total 1,2 millions de followers, François D’Haene en a 149 000, Pau Capell 138 000 et Jim Walmsley 127 000.

En France, une chaine Youtube spécialisée en trail existe et compte environ 14 000 abonnés. La chaine s’appelle E-Motion Trail et on peut retrouver des interviews, des séries, des conseils etc…

Le trail face au COVID 19

L’année 2020 n’est sûrement pas une année que nous allons oublier d’aussitôt. Avec le COVID 19 de nombreuses restrictions ont été mises en place qui ont grandement impactés le secteur sportif, en l’occurrence celui de l’événementiel. Le trail n’a pas échappé au virus, que ce soit pour les pratiquants contraint de rester chez eux à cause du confinement mais également aux organisateurs qui n’ont pas pu organiser leurs événements. Là où certaines compétitions ont pu être reportées ou même maintenues, d’autres quant à elles ont dû simplement être annulées brutalement en laissant tout de même un infime espoir.

Le COVID aura quand même permis aux plus innovants de trouver des solutions, que ce soit pour passer le temps ou pour limiter les pertes économiques.
Le confinement aura donc été une période riche en défis inédits (marathon sur un balcon…), de tentative de record comme le GR20 pour Xavier Thévenard, des courses virtuelles créées par les marques etc…

Les organisations privées sont toujours impactées par le virus, les règles sanitaires doivent être appliquéés parfaitement et une restriction du nombre de coureurs est bien souvent imposée.

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2 commentaires sur “Le trail : son histoire, son économie… Le guide complet !”

  1. Interessant cet article mais je me dit en le lisant qu’un article qui creuse les enjeux ecologiques du trail serait bienvenu !
    Au vu des voyages associés, les courses lointaines sont l’impact majeur. Les déchets sur els courses sont bien géré depuis un moment et la nutrition n’ets pas tellement plus polluante que l’alimentation quotidienne et reste exceptionnelle.

    L’impact du matériel est moin évident mais je suis pres à parier qu »il se concentre sur les chaussures puisque ‘on a vite plusieurs pairs et qu’elle s’usent bien plus vite qu’un sac ou tshirt. L’électronique peut être le principal pollueur de nos equipements « durables » ?

    Les accessoires n’ont rien de gadget ni de secondaire lorsque l’on aprt pour deux nuit en vraie montagne. Le consumérisme est plutot coté « style » et les dossards avec tout leur cadeaux finisher polluants et inutiles. La dessus vous pourriez nous éclairer ?

    En tout cas le trail accompagne les gens dans leur « reconection » avec la nature et son appréciation ce qui facilite la prise de conscience de l’urgence environnement dans un milieux sportif historiquement très fermé à ces idées. Il suffit de voir les sports classiques d’équipe ou de stade pour voir leur inconcscience crasse. Seuls les sports de nature non mécanisés et plutot en montagne semblent prendrent conscience de la catastrophe écologique.

    Le fait que la course a pied soit le sport le plus répandu et pratiqué par preque tous les autres sportifs permet avec le trail de parler d’ecologie et de nature à des publics « éloigné ».

    PS Votre article parle bien trop de la FFA qui n’a presque rien fait pour le trail et produit surtout des dérives compétitrices nationalistes et un formatage. Les organisation associatives non liées à la FFA sont légions et à l’origine des plus beaux ultra trail qui ont inspiré et portent cette activité.

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