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Triathlon, Ironman et écologie : deux disciplines, un engagement !

Le sport outdoor se pratique en pleine nature, c’est pour ça qu’on l’aime et encore plus lorsqu’on le pratique dans un milieu montagnard avec ses points de vue fantastiques et tout cet air frais. Cependant depuis quelques années, nous faisons face à de multiples problèmes qui menacent la nature et la montagne comme le réchauffement climatique. La pollution est donc le principal facteur négatif qui influe sur la beauté de nos montagnes et de sa verdure, nous devons donc prendre les choses en main et réduire notre impact sur l’environnement.

Comme on peut le voir sur le territoire de la Savoie avec ses 400 équipements sportifs installés dans le but d’offrir une prestation complète aux amateurs de la montagne, les efforts pour sauver cette dernière et lutter contre la pollution passent par la pratique sportive. De ce fait, nous voyons des sports majeurs s’investirent de plus en plus pour protéger leur milieu de pratique mais qu’en est-il des sports moins populaires pratiqués également sur les hauteurs de notre belle planète ? Pour y répondre nous allons nous intéresser à deux disciplines plus ou moins proches que sont le triathlon et l’Ironman. Cet article vous permettra également de découvrir ces deux sports plus en détail en découvrant leur histoire, le matériel nécessaire à leur pratique et tout ce qui en fait des sports magnifiques et exigeants.

L’histoire du Triathlon

Avant toute chose, qu’est-ce que le triathlon ? C’est une discipline sportive constituée de trois épreuves d’endurance enchaînées : natationcyclisme et course à pied. Cette pratique est très ancienne puisqu’elle fait partie des activités multisports dont on trouve trace dès les jeux d’Olympie, plusieurs siècles avant notre ère. Cependant, les épreuves qu’on pouvait retrouver dans un triathlon à l’époque n’étaient pas du tout les mêmes qu’aujourd’hui. On considère donc que le triathlon moderne est apparu en 1920 lorsque la compétition “les Trois Sports” a eu l’idée de remplacer la partie canotage par la traversée de la Marne à la nage. Suite aux nombreuses guerres que le monde connu durant cette période, ce n’est qu’en 1974 que le triathlon moderne commence vraiment à se développer et que la première course officielle eu lieu. 

Elle se déroula à Fiesta Island et fut organisée par le club d’athlétisme « San Diego Track Club ». Cette épreuve comprenait 800m de nage, 8km de vélo et 8km de course à pied. Elle avait pour but de montrer l’intérêt des entraînements croisés en athlétisme, c’est-à-dire de montrer que le vélo et la natation étaient d’une très bonne aide pour préparer une épreuve de course à pied. L’objectif de ces Californiens était également de casser la monotonie du travail sur piste en proposant un format d’entraînement plus ludique, du moins plus alternatif que la rigueur du travail sur piste. 

Le 25 septembre 1974, c’est donc 46 triathlètes (hommes et femmes) qui prennent le départ du premier triathlon au monde tel qu’on le connait. Puis, durant la décennie suivante et au fil des épreuves organisées aux États-Unis, la popularité du triathlon ne cesse de grandir, jusqu’à rapidement atteindre une reconnaissance mondiale. De ce fait elle commence à se structurer avec l’apparition des premières fédérations ainsi que des premières compétitions :

En 1985, on voit la création de la première structure internationale de triathlon : La Fédération européenne de triathlon (ETU) qui est placée sous la présidence de l’Irlandais Con O’Callaghan qui lance immédiatement les premiers championnats d’Europe de triathlon.

En mars 1989, la Fédération Internationale de Triathlon, dénommée World Triathlon, est fondée en France, à Avignon, où les premiers championnats du monde officiels sont organisés. Les distances officielles du triathlon ont été fixées à 1500m de natation, 40km de cyclisme et 10km de course à pied.

-Quelques mois plus tard, en octobre, c’est au tour de la Fédération Française de Triathlon (FFTri) de voir le jour. Par la même occasion, les premières Coupe de France de triathlon seront organisées dans la foulée. Avec la création de 51 clubs en l’espace de deux années, on s’aperçoit bien que le triathlon est en train de se métamorphoser.

En 1991, l’ITU (International Triathlon Union), appelée désormais la World Triathlon depuis octobre 2020, lança sa première saison complète du circuit de la Coupe du Monde avec à son programme, douze courses disputées dans neuf pays différents. Depuis, chaque année de nouvelles épreuves de la Coupe du Monde ont été ajoutées au programme.

Principalement développé en Europe et aux États-Unis, il a fallu attendre 1992 et son intégration comme sport de démonstration aux JO de Barcelone pour que ce sport explose aux yeux du monde entier.

C’est donc à ce moment que tout va s’accélérer dans le triathlon mondial et notamment le 16 septembre 2000 à Sydney, lorsque les premières concurrentes de l’histoire se battront pour une médaille olympique, un jour avant les hommes. L’histoire du triathlon entre donc dans une nouvelle ère avec cette exposition internationale aux Jeux Olympiques. Les triathlètes, jusque l’or considérés comme des surhommes deviennent beaucoup plus nombreux et moins héroïques du fait de la croissance de la discipline qui est même devenue une mode (la preuve, il intervient même dans le jeu GTA 5 sorti en 2013 qui avait fait fureur) et un objectif pour les mordus de sport. À noter également que le paratriathlon a été à son tour accepté comme sport paralympique pour la première fois aux Jeux de Rio en 2016.

Ce sport qui est donc d’origine américaine (ils sont vraiment partout ces américains !), est devenu très populaire et très convoité comme le montre les chiffres recensés ci-dessous :

-120 fédérations nationales à travers le monde

-120 000 pratiquants en France

-1000 clubs en France

-3200 épreuves annuelles

Les différentes distances d'un triathlon

Le triathlon qui regroupe donc 3 épreuves en une discipline existe sous différentes distances qui vous sont présentées ci-dessous :

-Distance XS : 400 mètres de natation, 10 km de vélo et 2,5 km de course à pied.

-Distance S : 750 mètres de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied.

-Distance olympique (distance M) : 1 500 mètres de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied.

-Distance L : 3 000 mètres de natation, 80 km de vélo et 30 km de course à pied.

-Distance XL : 4 000 mètres de natation, 120 km de vélo et 30 km de course à pied.

-Distance Ironman : 3 800 mètres de natation, 180 km de vélo et 42 km de course à pied.

Par comparaison, si rallier Lille en partant de Paris et en alternant trois disciplines sportives ne vous fait pas peur, alors inscrivez-vous à un Ironman ! 😉

Aux origines de l'Ironman

Souvent considéré comme étant des « malades », les finishers des Ironman sont de véritables athlètes et de véritables modèles pour tous les sportifs à la recherche de défis toujours plus dingues ! L’ironman est souvent considéré comme une discipline différente du triathlon de par la distance hors du commun qu’il faut parcourir pour en venir à bout. Nous allons donc voir plus en détail ce qu’il en est de cette discipline et d’où vient-elle.

L’Ironman est donc né en 1977 à Hawaï suite à un pari, comme beaucoup d’autres courses folles finalement ! Ce pari a été lancé par John Collins dans le but de voir qui était le plus endurant entre le nageur, le coureur et le cycliste. John déclara ceci « Celui qui finit premier se nommera l’homme de fer », d’où l’appellation « Ironman ». Pour cette première expérience, le but était donc de réunir les 3 épreuves les plus dures qui se pratiquent à Hawaï en une seule discipline. Les 3 courses les plus difficiles de l’archipel qui ont été fusionnés pour l’occasion sont les suivantes :

  • La Waïkiki Rough Water Swim (3,9km de nage)

  • L’Around Oahu Bike Race (179km de vélo)

  • Le marathon d’Honolulu (42,195km de course à pied)

C’est donc Le 18 février 1978 que le premier départ d’un Ironman sera pris ! Nous retrouvons 15 hommes au départ (la première femme ne prendra le départ que lors de l’édition suivante) qui veulent venir à bout de ce qui va devenir un mythe. Au terme d’une course rythmée par 3 abandons ainsi que plusieurs triathlètes victimes d’hallucinations, c’est Gordon Haller qui remporta cette première édition en 11h46min58s ! Par la suite, cette discipline faisant du bruit un peu partout dans le monde, c’est en France qu’elle arrive en 1982 avec le 1er Ironman français qui se déroula à Nice où il y eu un fort engouement médiatique qui motiva énormément de personnes.

L’ironman commence donc à se structurer et est pris en charge par la société Ironman qui continue ensuite son développement sur le circuit très longue distance et structure un circuit international de compétitions labellisées Ironman et qualificatives pour l’épreuve historique d’Hawaï. Cette dernière devient dès lors en 1990, le « championnat du monde d’Ironman ».

Aujourd’hui, la discipline est devenue populaire et est même source de défi pour beaucoup de sportifs recherchant le dépassement de soi. La coupe du monde d’Ironman recense aujourd’hui 15 épreuves par saison. À noter également que la discipline s’est dérivée en une autre épreuve qui se nomme le Half Ironman ou bien l’Ironman 70.3 et qui est une course qui correspond ni plus ni moins à la moitié des distances pratiquées lors d’un Ironman. On retrouve donc 1 900 mètres de natation, 90 km de vélo et 21 km de course à pied pour terminer

Toutes les statistiques à connaitre sur le triathlon

Intéressons-nous maintenant à différentes statistiques du triathlon qui vous permettront d’en savoir un peu plus sur ce magnifique sport. Sans surprise, l’âge moyen du triathlète est de 38 ans puisque c’est un sport exigeant où il faut faire preuve de beaucoup d’endurance et de mental. Voici un schéma qui représente l’âge moyen des triathlètes en France :

Pour ce qui est de la parité dans ce sport, elle est très inégale puisque 82% sont des hommes, donc à vos chaussures Mesdames ! Autre statistique qui peut être utile si vous n’osez pas vous lancer dans le triathlon, c’est d’où viennent les sportifs qui font du triathlon ? On constate que 32% sont issus de la course à pied, 20% des sports collectifs, 16% du cyclisme et seulement 12% de la natation. Souvent, c’est la natation qui fait peur à beaucoup de monde mais sachez que c’est l’épreuve qui correspond à la plus petite portion en termes de temps durant un triathlon.

D’après une étude réalisée par la FFTri, le nombre de licenciés progresse de 6 à 8% en moyenne par an depuis une décennie. À cette heure-ci, on recense 143 000 pratiquants et parmi eux, 52 000 sont licenciés dont 26,2% sont des femmes et 25,6% ont moins de 18 ans. Ce sont des chiffres très intéressants car ils prouvent que de plus en plus de femmes se mettent au triathlon et qu’il devient également de plus en plus populaire chez les jeunes ! Et pour trouver un club en Hexagone, pas de problème puisqu’on en compte aujourd’hui 864 avec près de 3000 épreuves qui y sont organisées chaque année. D’autant plus que le triathlon, grâce à la kyrielle de formats qu’il propose, est désormais accessible pour tous avec des distances adaptées aux aptitudes physiques et à l’âge d’un vaste public. Donc que vous soyez footballeur, handballeur, golfeur ou même non sportif, le triathlon s’adapte à vous donc n’hésitez plus et rejoignez la belle famille du tri !

Les triathlons en France

Comme dit précédemment, le triathlon est en développement et regorge de courses tout au long de l’année. Intéressons-nous aux épreuves les plus connues en France de manière à vous faire une petite sélection des plus beaux triathlons organisés sur notre territoire :

  • Commençons par notre belle capitale avec le Garmin Triathlon de Paris, appelé plus simplement Triathlon de Paris. Cet événement ouvert au grand public est sans nul doute le plus connu de l’hexagone puisqu’il propose un magnifique cadre en passant au pied de la Tour Eiffel comme on peut le voir ci-dessous mais aussi sur les quais de Seine. Il devrait avoir lieu en juillet.
  • Si vous cherchez un cadre naturel, dirigez-vous vers le splendide NatureMan. Ce triathlon qui aura lieu du 4 au 6 octobre, est décidément l’un des plus beaux triathlons de France. Prenant notamment place autour du magnifique Lac de Sainte-Croix, Le NatureMan est à la fois une performance exigeante et un spectacle inoubliable tant le cadre est magnifique et naturel.
  • Le Triathlon de La Baule n’a rien à envier aux triathlons précédents puisqu’il est lui aussi pratiqué au sein d’un cadre magnifique. À l’initiative de l’école nantaise de commerce Audencia Business School, ce triathlon se tient dans cette station balnéaire si particulière de l’Ouest français. Organisé en septembre, il est à la portée de tous, que vous soyez confirmé ou même débutant dans le domaine, le triathlon de la Baule offre une ambiance familiale unique et une énergie détonante.
  • Pour les plus sportifs à la recherche de grands défis, quoi d’autre que le Triathlon de l’Alpes d’Huez ? À travers un décor que l’on sait extraordinaire, il vous faudra franchir l’ascension unique et mythique de l’Alpes d’Huez. Ce triathlon est un événement que les habitués ne peuvent pas rater, tout amateur de triathlon connaît ce dernier. Très exigeant, il n’est pas pour tout le monde comme je l’ai dit précédemment, il faut avoir une certaine expérience du triathlon mais il délivre chaque année un sacré spectacle. Il se déroulera du 27 au 31 juillet.
  • Passons maintenant au Triathlon des Gorges de l’Ardèche qui est sans nul doute l’un des meilleurs triathlons de France. Et pour cause, l’Ardèche est un des plus beaux départements de notre territoire pour pratiquer un sport de pleine nature dans des cadres merveilleux. Avec son épreuve de natation dans la rivière, le vélo dans les gorges de l’Ardèche et la course à pied dans des villages magnifiques, ce triathlon est une expérience à ne pas rater. Il aura lieu début juillet, sauf si le coronavirus décide de bousculer cette date.
  • Même s’il existe bien d’autres triathlons intéressant en France, nous allons terminer par le Triathlon du Mont-Blanc. Ouvert à tous, on y retrouve un triathlon de très grande qualité, qui mise sur la biodiversité, l’égalité de genre et la santé de ses participants. Il prend place mi-août dans un décor exceptionnel à l’image du triathlon de l’Alpes d’Huez présenté précédemment.

Où trouver un Ironman en France ?

Pour ce qui est des Ironman, on en recense aujourd’hui plus d’une dizaine qui sont organisés en France chaque année ! Parmi ces derniers, attardons-nous sur 5 d’entre eux qui sont considérés comme les plus durs au monde !

  • Tout d’abord, comment ne pas commencer par l’Embrunman qui est l’Ironman le plus connu en France et très populaire à l’étranger de par sa difficulté qui n’a presque pas d’égale ! Avec 1800 concurrents chaque année, il vous faudra franchir les 185 km de vélo avec 3600 m de Dénivelé positif après avoir réalisé la partie de natation. Si vous tenez encore debout après le vélo, accrochez-vous puisque ce n’est pas moins de 42 km de course à pied avec 440 m de dénivelé positif qui vous attendent ! Cet Ironman créé en 1984 se court chaque année le 15 août avec une inscription au prix de 400€. Le départ est en nocturne au Lac de Serre-Ponçon, avant de se lancer dans la mythique ascension du Col de l’Izoard en vélo que vous pouvez voir ci-dessous. Le record de l’épreuve est détenu depuis 2011 par Hervé Faure avec un temps de 9h34min10s.
  • Passons maintenant à son concurrent qui n’est autre que l’Altriman qui est aussi l’un des Ironman que l’on peut citer comme étant le plus difficile du monde. Un peu plus long sur le papier à cause de ses 200km de vélo, il promet de magnifiques panoramas dans les Pyrénées, ce qui en fait l’un des favoris des athlètes mais aussi par la même occasion l’un des plus redoutés ! Il se déroule mi-juillet pour un prix de 290€.
  • Le Norseman est lui un Ironman qui se trouve en Norvège mais j’étais obligé de vous en parler car c’est ce dernier qui est réputé comme étant LE plus dur du monde. Disputé dans un fjord en Norvège, le fait qu’il soit le plus au nord du globe rajoute encore plus de difficulté à ce dernier. Ainsi les 3,8 km de natation s’effectuent au départ d’un ferry (voir photo ci-dessous), dans une eau à 15 degrés et l’arrivée se fait à 2000m d’altitude. La course est limitée à 240 participants tirés au sort qui doivent être munis de leur propre équipe de « supporters » avec une voiture et des ravitaillements. Cette année, le record a été battu par Henrik Oftedal en 10h23min42s).
  • L’Ironman d’Hawaï est le plus populaire dans le monde entier parce qu’il est la plus ancienne compétition d’Ironman, celle où se dispute chaque année la finale du championnat du monde de la discipline. Sa date est fixe : le premier samedi d’Octobre. S’il est plus facile que les précédents (le record est à 8h03min56s), il reste la référence en termes de triathlon mondial et représente le but ultime de bon nombre de triathlètes.
  • L’Ironman de Vichy est également un cador de la discipline avec plus de 4000 athlètes présents chaque année. Élu 4ème meilleur Ironman au monde et 2ème en Europe, il s’agit d’un événement exceptionnel qui est très appréciée chaque année. Il est à retrouver le 21 et 22 août.

J’aurais pu en citer bien d’autres tels que l’Evergreen, l’Alpsman ou encore le Bearman qui sont eux aussi de magnifiques Ironman. Comme vous pouvez le voir, la demande est bien réelle puisque la quasi-totalité des Ironman affichent complet à chaque édition donc oui il y a beaucoup de fous sur Terre.

Quel matériel pour faire un triathlon ?

Si cet article commence à vous motiver, ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! Intéressons-nous plutôt au matériel dont vous aurez besoin pour réussir toutes vos futures prouesses.

Pour vous entraîner et préparer vos compétitions de triathlon, vous devez disposer de l’équipement nécessaire à chacun de ces 3 sports. Et comme si cela ne suffisait pas, on a également besoin de matériel spécifique au triathlon comme des lacets élastiques, une ceinture porte-dossard ou encore une trifonction.

Nous allons classer tout ce matériel en 5 grandes catégories :

La tenue pour le triathlon

Avant toute chose, il vous faudra acheter la trifonction. C’est une combinaison portée durant l’intégralité d’un triathlon, pendant les trois disciplines : natation, cyclisme, course à pied. Par sa conception technique, elle est adaptée aux 3 disciplines et permet de ne pas changer de tenue pendant les 2 transitions. Elle est constituée d’une seule pièce, coupée très près du corps pour ne pas être gênante durant l’effort. Elle est hydrophobe pour assurer la glisse dans l’eau pendant la natation (même si une combinaison néoprène est souvent portée au-dessus). Elle possède une peau de chamois fine pour le confort pendant le vélo et est constituée de tissu respirant pour évacuer la chaleur en course à pied. Vous l’aurez compris, elle est parfaitement adaptée pour le triathlon. À noter que la plupart des modèles sont sans manches mais depuis quelques années, on voit de plus en plus de modèles de trifonctions à manches courtes. Accessible à partir d’une centaine d’euros pour les entrées de gamme et pouvant atteindre plus de 800€.

Si la trifonction monopièce que je viens de décrire est la tenue la plus fréquente, il existe également une autre option qui est l’ensemble short + singlet. En effet, il existe des ensembles « 2 pièces », comprenant un short et un singlet (haut). Techniquement, ces tenues sont très proches des matériaux de tri-fonctions. Néanmoins, cette solution présente quelques avantages :

Il est possible d’enfiler son singlet à la première transition (après la natation) et ainsi de démarrer avec un vêtement sec en haut, ce qui est plus agréable.

Sur de longues épreuves comme l’Ironman, vous pourrez changer facilement de haut entre le vélo et la course à pied, si celui-ci est humide/trempé lors de la seconde transition.

Et enfin, le fait d’avoir 2 pièces distinctes permet d’avoir une tenue un peu plus respirante en cas de chaleur. Cette option est accessible entre 80€ et 250€.

Le matériel pour la natation en triathlon

Passons maintenant au matériel utilisé pendant la natation et donc à la combinaison néoprène qui se porte au-dessus de la première combinaison comme je l’ai dit précédemment. Cette combinaison néoprène est une tenue de nage qui assure une protection thermique et une aide à la flottaison. 

C’est une combinaison à jambes longues et très souvent à manches longues, mais on trouve quelques modèles de combinaisons néoprène sans manches. La qualité des combinaisons néoprène diffère beaucoup entre les entrées de gamme et les modèles les plus aboutis, principalement en termes de souplesse et d’élasticité mais aussi en termes de qualité et d’épaisseur de néoprène.

Son prix est très large, il va de 150€ à environ 900€.

Pour la natation, il vous faudra bien-sûr des lunettes. En triathlon ce sont des lunettes de natation traditionnelles qui sont utilisées. Dans votre choix de lunettes, gardez cependant en tête quelques conseils :

  • Les lunettes « suédoises » sont à déconseiller puisque vous nagerez en peloton. Vous prendrez donc sans doute un coup de bras, de pied ou d’autre chose qui fera bouger vos lunettes, et dans ce cas, mieux vaut avoir un modèle qui ne soit pas directement posé sur vos yeux.

  • En triathlon, vous nagerez en extérieur, en eau libre, ce qui implique une luminosité différente qu’à l’intérieur d’une piscine. Ainsi, un modèle avec protection UV et anti-reflets est à conseiller !

  • Parce qu’il serait dommage de perdre vos lunettes en prenant un coup (puisqu’on vous dit que ça arrivera un jour !), préférez passer l’élastique sous le bonnet, ça permettra de les maintenir davantage.

Leur prix se situe entre 10€ et 50€.

Dernier objet dont vous aurez besoin, ce n’est autre que le bonnet. Il est presque toujours fourni par l’organisateur de la compétition. Si la température de l’eau est basse ou juste par confort, vous pouvez porter votre bonnet personnel en dessous. Son prix est donc gratuit, enfin une bonne nouvelle !!!

Le matériel de cyclisme pour les triathlètes

Les choses sérieuses commencent avec le matériel nécessaire pour la partie du cyclisme, qui est très coûteuse au départ puisqu’il faut se procurer un vélo. Élément central de votre équipement, le vélo va vite devenir votre meilleur ami et votre premier poste d’investissement. Pour choisir votre vélo pour le triathlon, 2 grands choix s’offrent à vous selon vos ambitions mais surtout votre budget :

  • Un vélo de route :

Utiliser un vélo de route classique pour le triathlon est souvent le choix le plus facile et le plus évident pour un débutant. Et c’est largement suffisant pour courir sur des formats XS ou S. Dans ce cas, pas d’ajustements à faire sur votre vélo, assurez-vous seulement d’avoir vos 2 bouchons de cintre bien en place avant d’entrer dans le parc à vélo.

Des prolongateurs pour le vélo de route : cela vous permettra d’adopter une position plus aérodynamique, ce qui est extrêmement utile lorsque le drafting (aspiration prise derrière les adversaires) n’est pas autorisé. Cette solution est très utile d’autant plus que son coût n’est pas très élevé (environ 50€).

  • Un vélo de contre-la-montre (comme vous pouvez le voir ci-dessous) s’il y a une recherche de performance :

Pour les amateurs de longue distance et de course sans drafting, le vélo de contre-la-montre est un allié précieux. D’une part, leur géométrie du cadre favorise la position aérodynamique et d’autre part, les changements de vitesse au bout des prolongateurs permettent de conserver une position efficace. Un choix à réserver aux coureurs de formats M à XXL.

Son prix est très large, il peut aller de 300€ pour un vélo basique acheté d’occasion à plus de 10 000€ pour les modèles haut de gamme.

Pour pédaler il faudra bien-sûr investir dans des chaussures de vélo. Pour le triathlon, le modèle de chaussure est différent du modèle de chaussure classique utilisé par les cyclistes sur route. Effectivement, sur une chaussure de triathlon, le système de serrage est simplifié puisque la chaussure est souvent enfilée une fois que le coureur est monté sur son vélo de manière à ne pas perdre de temps durant les transitions.

De plus, pour faciliter le retrait de la chaussure (toujours sur le vélo en équilibriste), une boucle d’accroche est présente sur le talon. Hormis cela, les chaussures doivent être suffisamment respirantes pour assurer une évacuation de l’eau sur vos pieds après la sortie de la partie natation, et suffisamment confortables pour être portées sans chaussettes puisqu’il ne faut pas perdre de temps à se sécher les pieds pour enfiler des chaussettes après la natation !

Leur prix peut aller de 70€ à 300€.

Et enfin, le dernier élément dont vous aurez besoin pour la partie cyclisme est les lunettes de vélo qui seront utiles à la fois en vélo et en course à pied. Que ce soit pour se protéger du soleil, des petites bêtes volantes ou juste pour cacher la douleur…, optez pour un modèle bien ajusté qui ne bougera pas, même en courant.

Leur prix est de 20€ jusqu’à 300€.

Le point bonus de cette partie est le Home Trainer qui est utilisé par quasiment tous les triathlètes du monde ! Il permet de faire des séances à n’importe quel moment peu importe où vous vous trouvez. Un conseil, procurez-vous-en un, il vous sera très utile pour faire tourner les jambes régulièrement, d’autant plus qu’il ne représente pas un investissement très conséquent. Effectivement vous pouvez en trouver dès 40€.

Le matériel pour la course à pied en triathlon

Regardons maintenant le matériel nécessaire pour la dernière épreuve du triathlon : la course à pied.

Tout d’abord nous aurons les chaussures :

Pour courir en triathlon, il existe peu de modèles exclusivement réservés à cet usage. En fait, il vous faut choisir des chaussures de course à pied adaptées aux spécificités du triathlon. À savoir : une foulée plus raccourcie (à cause de la fatigue accumulée), une pose de pied moins dynamique et une course sans chaussettes (à cause de la transition).

Il faut donc que celles-ci soient suffisamment confortables, avec peu de coutures et avec un amorti ainsi qu’un soutien suffisant. Après quelques saisons d’expérience, il sera toujours temps de gagner quelques grammes sur les chaussures en optant pour un modèle plus léger et plus dynamique mais lorsque vous débutez, ne vous préoccupez pas de ce détail.

En général le prix de bonnes chaussures se trouve entre 100€ et 200€.

À noter également qu’il vous faudra changer de chaussures régulièrement à cause de l’usure de ces dernières qui dépendra de plusieurs facteurs :

  • Votre poids (si vous êtes léger, vos chaussures s’useront moins vite)
  • Votre nombre de km bien-entendu
  • Votre type de foulée (en fonction de comment votre poids est répartit sur la semelle)
  • Plus votre paire de chaussures sera légère moins sa durée de vie sera longue


Donc attention car une paire de chaussures usées augmentent les risques de blessures et peut entraîner des chutes. Il est donc conseillé de changer ses chaussures tous les 500 km.

Un accessoire qui est également indispensable dans la course à pied au triathlon, ce sont les lacets autobloquants. Ces derniers permettent de ne pas perdre de temps lors des transitions. Ceux-ci sont déjà « pré-serrés » sur vos chaussures et vous n’aurez donc qu’à les enfiler lors de la 2ème transition. Fini les lacets à nouer alors que vous manquez de lucidité, vous gagnerez quelques secondes très précieuses sur les formats de triathlon les plus courts. C’est sûr que sur un Ironman vous serez moins pressé de gagner quelques secondes durant les transitions !

Leur prix est de 10€ donc pourquoi s’en priver après tout.

Les accessoires utiles voir indispensables

Lors d’un triathlon, certains accessoires vous seront très utiles pour arriver à votre fin ! Jetons un coup d’œil sur ces derniers :

Quoi de plus basique mais également de plus important que la montre GPS ? Que ce soit pour vos entraînements ou vos courses, la montre est un accessoire indispensable durant un triathlon. Elle permet de suivre votre chrono en cours d’épreuve mais c’est également un outil très riche en enseignements lorsque vous analysez vos performances après la course. La plupart des modèles aujourd’hui permettent de suivre les données en vélo et en course à pied, tandis que les GPS les plus avancés enregistreront également vos performances en natation, que ce soit en piscine ou en eau libre.

Elle vous permettra également de calibrer vos séances en natation, à vélo ou à pied lors de vos entraînements. Vous pourrez ainsi travailler précisément selon des valeurs de fréquence cardiaque, de vitesse ou de puissance données.

Accessible dès 80€ et pouvant atteindre plus de 500€ pour les montres les plus développées.

Autre élément important, la ceinture porte-dossard qui permet comme son nom l’indique de fixer votre dossard et de le conserver tout au long de l’épreuve sans avoir à le fixer sur votre combinaison trifonction. Attention, il faut savoir qu’au triathlon, le dossard doit être porté dans le dos pendant l’épreuve de vélo et sur le ventre en course à pied. Certains modèles permettent en plus de transporter quelques gels énergétiques très utiles durant une épreuve aussi physique que le triathlon.

Le prix de la ceinture est de 10€.

Pendant qu’on en parle, pensez bien à vous alimenter à l’aide de gels énergétiques durant la course et également à bien vous hydrater car c’est la cause de beaucoup d’abandons, notamment durant un Ironman.

Les performances à connaitre dans le triathlon

Le triathlon, comme toutes disciplines sportives est fait de records, de champions … Voyons un peu qui sont nos champions français du moment à commencer par nos Dames. Cassandre Beaugrand est notre meilleure française depuis quelques années maintenant alors qu’elle n’a que 24 ans, c’est dire si ça promet ! Championne de France, elle est également championne d’Europe et du monde en relais mixte avec l’équipe de France de triathlon.

Sa compère de l’équipe de France Léonie Périault est également prometteuse. Âgée de 26 ans et championne de France en titre, elle faisait également partie du relais mixte champion du monde et d’Europe en 2018.

Pour ce qui est de nos messieurs, nous avons du très très lourd avec pratiquement la meilleure équipe du monde ! Effectivement, quand vous comptez Vincent Luis dans vos rangs, triple champion du monde en relais mixte et également double champion du monde de triathlon en titre, on peut dire que ça aide. Actuellement âgé de 31 ans, Vincent est le meilleur triathlète du monde à l’heure actuelle et peut compter sur une belle équipe de France composée notamment de Léo Bergère (24 ans) et 3ème des derniers championnats du monde.

Pour ce qui est du triathlon mondial, de ses stars et de ses légendes, nous pouvons citer Emma Snowsill qui détient le record de championnats du monde à son actif ! Avec 3 championnats du monde remportés entre 2003 et 2006, l’australienne reste la référence dans le domaine puisque plusieurs autres athlètes ont réalisé le doublé mais personne n’a réussi à franchir la dernière marche pour égaler Emma.

Côté masculin, plusieurs légendes sont à recensées à l’image de Mario Mola triple champion du monde entre 2016 et 2018 ! L’espagnol de 31 ans est toujours à un très haut niveau, il a seulement trébuché contre notre français Vincent Luis lors des dernières éditions. Nous avons également Simon Lessing qui est aujourd’hui à la retraite mais qui a glané pas moins de 4 titres de champion du monde dans les années 90 ! Aujourd’hui âgé de 50 ans, Simon s’est laissé tenter par le format plus long de l’Ironman donc on peut voir qu’il n’a pas perdu le goût de l’effort. Et enfin voici la légende du triathlon avec ses 5 titres de champion du monde en la personne de Javier Gómez ! Et pourtant ce champion de natation n’a débuté le triathlon qu’à l’âge de 15 ans en s’entrainant à peine en cyclisme et en course à pied. Âgé de 38 ans aujourd’hui, il s’est lui aussi reconvertit à l’Ironman, discipline dans laquelle il excelle à l’image de son titre acquis en 2019 lors de l’Ironman de Malaisie.

Dans le triathlon féminin nous avons donc une nette domination de l’Australie ainsi que des États-Unis tandis que chez les hommes, ce sont l’Espagne et le Royaume-Uni qui dominent.

Et enfin, petite note sur les records du monde des distances olympiques de triathlon qui sont détenus par le britannique Simon Lessing chez les hommes en 1h39min50s ainsi que par l’australienne Jackie Gallagher en 1h50min51s chez les femmes.

Qu’en est-il des records et des stars de l’Ironman ? Pour la plupart ce sont d’anciens champions de triathlon à distance olympique (M).

Parmi les championnes, nous retrouvons la fabuleuse Daniela Ryf. La suissesse de 34 ans a glané 5 titres de championne du monde d’Ironman consécutivement et ce n’est certainement pas finie ! Encore plus fou, lors de son titre en 2018, Daniela a même été piquée par une méduse durant la natation mais elle a su trouver les ressources nécessaires pour ne pas abandonner. Ultra-dominatrice de la discipline, vous l’aurez compris c’est une vraie légende de l’Ironman et sa carrière est loin d’être terminée !

Du côté des champions, comment ne pas citer Jan Frodeno qui est le triathlète le plus titré de l’histoire. Il a remporté les épreuves les plus importantes sur toutes les distances, y compris l’or olympique de Pékin en 2008. Puis il s’est reconvertit aux distances plus longues qu’offre l’Ironman. Grande réussite pour lui puisqu’il a décroché trois titres de champion du monde d’Ironman en 2015, 2016 et 2019 mais également deux victoires aux championnats du monde d’half-Ironman (70.3) en 2015 et 2018. 

Cependant, il existe également des légendes qui ont contribué à forger la légende de l’Ironman d’Hawaii qui est devenu terriblement populaire. Nous ne pouvons pas faire un article sur l’Ironman sans citer l’Américain Dave Scott six fois vainqueur de l’épreuve. Il fut aussi le 1er à descendre en dessous des 9 heures lors de l’édition 1984. En 94, il réalise l’exploit de finir 2ème à l’âge de 40 ans !

Mark Allen a lui aussi remporté 6 fois l’Ironman d’Hawaii. Son duel avec Dave Scott en 1989 est un grand moment de l’histoire de la course puisqu’il s’est imposé avec seulement 58 secondes d’avance après 8 heures et 9 minutes d’efforts, c’est complétement dingue !

Côté femme, Paula Newby-Fraser devrait avoir une statue à Hawaii puisque cette championne a gagné cet Ironman à 8 reprises !

Regardons maintenant les différents records du monde de l’Ironman même si ces derniers sont moins importants que dans certaines disciplines puisque chaque Ironman est différent et par exemple il est beaucoup plus facile de battre le record du monde à celui d’Hawaii qui est tout plat plutôt qu’à l’Embrunman par exemple. Mais il reste tout de même intéressant de connaitre ces records du monde qui à l’heure actuelle sont détenus par Jan Frodeno chez les hommes et Chrissie Wellington du côté féminin avec des chronos de référence de 7h35 et 39 secondes et 8h18 et 13 secondes. Ainsi, 4 athlètes ce sont mis en tête de battre ces records, qui datent respectivement de 2016 et 2011. Jusque-là rien de surprenant, les records étant faits pour être battus. Mais plus que des records, c’est littéralement l’histoire du sport que ces athlètes voudront marquer.

En effet, à l’image du 1h59 challenge qui avait vu Eliud Kipchoge réaliser l’exploit de descendre sous les 2h au marathon, 4 athlètes ont donc un objectif en tête qui parait totalement fou. Il s’agira, pour les hommes, de boucler l’épreuve en moins de 7h et pour les femmes, en moins de 8h ! Au cœur de ce projet, nous retrouvons le double champion olympique de triathlon Alistair Brownlee. À ses côtés, on trouvera le recordman du half-Ironman, le Norvégien Kristian Blummenfelt. Côté féminin, on retrouvera la Suissesse Nicola Spirig qui a bouclé un seul Ironman jusqu’à maintenant en 9h14 et 7 secondes et enfin, la britannique Lucy Charles-Barclay, trois fois vice-championne de l’Ironman d’Hawaii et qui tentera de s’attaquer à ce qui ressemble à l’impossible.

Pour ce qui est des records de l’Half-Ironman, ils sont détenus en 3h29min04sec par Kristian Blummenfelt et en 3h55min50sec par Helle Frederiksen chez les femmes.

Les nouvelles technologies

Comme tous les sports, le triathlon évolue d’année en année notamment grâce à la technologie qui est de plus en plus présente dans cette discipline. Que ce soit au niveau de l’alimentation, de la récupération, du textile ou du matériel, attardons-nous sur ces nouvelles technologies qui font grandir ce sport.

Tout d’abord, pour permettre une amélioration des performances des triathlètes, le matériel spécifique à son usage se développe, telles les combinaisons de natation dédiées au triathlon, les vélos de contre-la-montre ou les tenues « trifonctions ». Nous avons également la diffusion d’une bibliographie sportive et scientifique sur l’entraînement ou les impacts physiques et physiologiques autour de la pratique du triathlon.

Au vu d’un tel succès, la Fédération Française de Triathlon a d’ailleurs annoncé le lancement prochainement de l’application « Triathlon Santé », qui vise à partager des préconisations d’entraînement auprès des clubs labellisés dans une optique non pas seulement de performance mais surtout de santé.

Autre technologie très utile, nous pouvons citer le Tempo Trainer qui est un appareil étanche de taille réduite (ici en jaune) et très léger qui détermine le tempo de course ou de natation que l’on doit respecter dans ses séries d’entraînement. L’appareil présente trois modes qui correspondent au nombre de bips/minute. Son prix est environ de 35€.

La montre compteur de longueurs / indice d’efficacité est essentielle pour faire de bons entraînements en natation. Effectivement, il existe toute une gamme de montres qui permettent de compter les longueurs lors des séances de natation mais aussi le nombre de mouvements, l’efficacité swolf (qui sert à mesurer l’efficacité de sa nage etc…). Cette montre est accessible à partir de 75€.

Passons maintenant à l’appareil de récupération qui fait fureur auprès des triathlètes mais pas seulement, auprès de tous les sportifs du monde : la Cryothérapie. Pour cela il existe notamment des sprays cryogéniques qui complètent la gamme traditionnelle des pochettes de froid. Aujourd’hui la cryogénie constitue une voie majeure dans la recherche pour la récupération des sportifs de haut niveau.

Le refroidissement des muscles et des tendons est désormais accessible à tous grâce aux nombreuses avancées.

Pour éviter la déshydratation qui est souvent facteur d’abandons comme je l’ai précisé au début de cet article, il est possible de vous procurer des pastilles de sel qui permettent de conserver plus longtemps l’eau absorbée (une toutes les deux heures) quand on la supporte. Dès lors, conserver le bon niveau d’hydratation est vital surtout quand on affronte un Ironman, qui plus est en montagne ou dans des régions chaudes. Pour une boîte, il faudra compter 20€.

En parlant de technologie, comment ne pas aborder les nouvelles plateformes virtuelles pour Home-trainer ? Concrètement, cela permet de faire passer vos séances et vos données d’entraînement dans un environnement enrichi sur ordinateur, tablette ou smartphone : ZWIFT, BKOOL, ROUVY. C’est du home-trainer dans un environnement beaucoup plus ludique et réel.

Les vélos bien-sûr sont également de plus en plus performants à l’image du Canyon Aeroad 2021 qui possède un aérodynamisme qui défie toute concurrence et un poids de 7,7 kg. Les pédales capteurs de puissance intégrées à ce dernier permettent de profiter des données réelles des jambes gauche et droite. Mais vous l’aurez compris ces nouveaux vélos ultra-performants ne sont pas donnés…

Les lunettes sont aussi en grande évolution comme le montre la technologie NordicLight qui permet d’améliorer les contrastes et les couleurs “réelles”. En plein soleil ou à faible luminosité, la vision se veut plus claire. Si ça vous intéresse, je peux vous conseiller la marque Bliz.

De plus, les outils connectés sont de plus en plus performants que ce soit au niveau des montres mais également au niveau d’autres innovations comme le brassard POLAR OH1. Équipé de capteurs optiques, ce brassard permet de mesurer sa fréquence cardiaque. Une très bonne alternative aux ceintures cardiaques puisque ces derniers ne pèsent que 17 grammes, soit 4 fois plus léger qu’une ceinture cardiaque, ce qui est donc beaucoup plus pratique.

Et enfin, pour ce qui est du textile principal du triathlon, les combinaisons sont-elles aussi de plus en plus développées à l’image du néoprène Yamamoto qui est la référence mondiale du néoprène pour les combinaisons de triathlon.

Il existe aussi un traitement SCS qui permet une meilleure glisse du néoprène dans l’eau.

Vous l’aurez compris, que ce soit pour vos entraînements et vos compétitions, il existe une multitude de technologies qui vous aideront à améliorer et dépasser vos limites dans vos projets.

Quels impacts sur l’environnement

Cependant, le triathlon comme toute activité exercée par l’homme aujourd’hui peut aussi avoir des conséquences environnementales.

Effectivement, cette discipline comme on a pu le constater nécessite beaucoup de matériels, donc que ce soit dans leur production ou leur utilisation, ces derniers peuvent être néfastes pour notre belle planète. 

Le changement régulier du matériel, que ce soit au niveau des chaussures ou encore des pneus de vélo n’aide pas ce sport à devenir plus vert. D’autant plus que les triathlons et les Ironman nécessitent de s’alimenter constamment et les barres et boissons en petites bouteilles sont très populaires. Ces déchets représentent un problème pour la nature lorsque des athlètes qui ne sont pas responsables les jettent dans la nature car oui ça arrive encore de nos jours, c’est bien triste…

Les athlètes utilisent donc quelques produits non écoresponsables mais c’est pareil dans tous les sports donc au final si ces athlètes gardent bien leurs déchets sur eux, la casse peut être limitée. Le problème se trouve plutôt dans les organisations des différents événements, pour que tout ça soit plus clair, analysons un cas pratique :

Lors de nombreux événements sportifs et donc de triathlon, des T-Shirts sont remis aux différents protagonistes, que ce soit : à la signalétique de la manifestation, aux compétiteurs, aux officiels et organisateurs… Un espace est également réservé́ aux partenaires qui financent l’événement avec des banderoles, des stands…

Ces t-shirts sont donc un vrai problème parce que les matières synthétiques sont majoritairement issues de la synthèse de produits pétroliers. Pour être produites, elles demandent de grandes quantités d’énergie. D’autant plus qu’ils ne sont quasiment pas biodégradables. Ils ont un impact important en termes de gaz à effet de serre et de production de déchets polluants. D’autant plus que beaucoup des t-shirts de chaque événement partent à la poubelle lors de chaque édition puisqu’il est impossible de prévoir le nombre de produits exacts qu’il faut commander.

À noter également que les matières naturelles utilisées pour produire ces t-shirts sont très polluantes. Par exemple, la culture du coton représente plus de 10 % de la consommation de pesticides dans le monde et 25 % de la consommation d’insecticides. L’utilisation massive de ces produits a pour conséquences l’appauvrissement des sols, la résistance croissante des insectes ainsi que la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques. C’est sans compter les quantités d’eau utilisées.

D’autant plus que ces matières peuvent être cultivées et produites à un endroit, filées et tricotées dans un autre et parcourir des milliers de kilomètres avant d’être confectionnées dans un dernier pays engendrant des pollutions dues aux transports.

Les initiatives écologiques à développer pour rendre ces disciplines plus vertes

Face à cette pollution engendrée par le triathlon, ses acteurs agissent depuis plusieurs années avec pour objectif de rendre la discipline la plus verte possible.

Pour y parvenir, la FFTri a mis en place en 2010 le label Triathlon Durable qui a pour but d’identifier les organisations qui s’inscrivent dans la démarche de Développement Durable et qui mettent en œuvre des actions de terrains concrètes.

Le label s’articule autour des 4 piliers du Développement Durable : Gouvernance, Social, Économie, Environnement.

Ce label est devenu quasiment obligatoire pour tous les événements de triathlons organisés en France. Il n’est pas imposé, mais les organisateurs ont à cœur de le décrocher pour leur événement puisque les triathlètes sont pour une grande partie, amoureux de la nature et soucieux de la protéger. Le but est de limiter les déchets lors des rencontres sportives, d’optimiser les déplacements à l’occasion des manifestations, de développer le rôle social du sport, de renforcer la dimension santé des pratiques, d’inciter les acteurs économiques à mieux produire et à être plus attentifs à l’environnement lors de l’implantation de nouvelles structures de pratique…

Le dynamisme et le travail de grande qualité́ accompli par la Fédération Française de Triathlon en faveur du Développement Durable est remarquable et vise à diffuser les bonnes pratiques au-delà même du triathlon. Elle est très impliquée envers ce pilier environnemental et elle a même élaboré et mis en place depuis 2010 un ensemble de documents de référence et d’outils à l’attention des organisateurs d’événements de manière à assurer la prise en compte et la promotion du Développement Durable.

Un guide de développement durable a même été rédigé pour le triathlon de manière à aider les organisateurs des triathlons à revisiter leurs événements en intégrant une dimension plus globale d’analyse et d’organisation.

Je vais maintenant répondre au cas pratique soulevé dans la partie précédente en établissant quelques recommandations visant à améliorer l’acte d’achat et minorer ses impacts :

Il faudrait préférer les matières naturelles aux matières synthétiques dans un premier temps parce qu’elles sont issues de production biologiques garantissant un moindre impact sur l’environnement. Les systèmes de production équitables et/ou solidaires garantissent une meilleure rémunération des travailleurs, et des producteurs, ce qui permet à travers le budget d’achat des T-Shirts de soutenir l’économie locale, les acteurs de l’économie sociale et les filières de production qui promeuvent des produits innovants ou plus vertueux.

De plus en plus de triathlons verts comme le triathlon Evergreen qui oblige les participants à s’engager dans une démarche écoresponsable (trier ses déchets, respecter la nature, économiser l’eau, consommer local, stop au gaspillage, devenir éco-ambassadeur) sont organisés en France pour le bonheur de tous et surtout celui de notre planète !

Les déplacements aux compétitions sont aussi une source non négligeable de pollution. Il faut essayer de favoriser le covoiturage lorsque ce dernier est possible ! En plus, voyager avec des personnes qui partagent votre passion est beaucoup plus sympathique mais aussi moins cher et plus écologique !!

De plus, le triathlon et en particulier l’épreuve de natation, requiert un environnement parfaitement protégé et de ce fait depuis 2006, Lyonnaise des Eaux est le principal partenaire de la F.F.T.R.I et leur partenariat repose sur des valeurs communes : la préservation des milieux naturels, la santé et le goût de la performance.

Le triathlon est donc un excellent vecteur pour sensibiliser les jeunes ou moins jeunes à l’intérêt de protéger la nature s’ils veulent continuer de courir, de nager ou de pédaler dans un environnement agréable et exempt de pollution. La FFTri mets donc tout en œuvre pour y parvenir comme on peut le voir à travers ses 6 orientations politiques qui sont les suivantes :

  1. La contribution de la F.F.TRI au Développement Durable.
  2. La préservation de l’environnement (l’eau et les espaces naturels).
  3. La promotion et le développement de la Santé.
  4. L’accessibilité de tous à pouvoir pratiquer.
  5. Le triathlon et l’économie (pour une pratique sportive pérenne).
  6. La construction d’une organisation performante du Développement Durable.

La Fédération a même mis en place un système de sanction avec une nouvelle réglementation qui précise que le non-respect de la charte environnementale (jeter des déchets sur la voie publique) est passible de sanctions (carton jaune ou disqualification si le concurrent refuse de ramasser le déchet).

Les marques du triathlète

Voyons maintenant auprès de quelles marques trouver son matériel en triathlon, promis après je vous lâche ;). Pour cela, je vais vous présenter quelques statistiques qui pourraient vous aider à vous faire votre avis :

-La paire de running : Près d’un tiers des triathlètes privilégie les Asics.

-La combinaison : 29% utilisent la marque Orca et 22% Aquaman.

-Le vélo : aucune marque ne sort du lot avec 8% pour Specialized et Giant, 7% pour Lapierre et Cannondale, 6% pour Look et Scott…

-Les chaussures de vélo : 23% se tournent vers la marque Mavic, 13% portent la marque Sidi, 12% choisissent Shimano.

Si vous souhaitez trouver des vêtements de triathlon écoresponsables, orientez-vous vers « Triloop » qui est la 1ère marque française de vêtements écoresponsable de triathlon. Effectivement, cette jeune start-up française a été fondé grâce à la passion et aux valeurs communes de deux ingénieurs. C’est une marque entièrement consacrée au triathlon donc lancez-vous !

Le budget

Et enfin, une dernière partie sur le budget des courses, de la licence etc…

En moyenne, les courses régionales ont la classification tarifaire suivante :

XS/S : entre 20 et 35€
M : entre 40 et 70€
L: entre 70 et 150
XXL : supérieur à 150€

Les courses à label comme les Ironman sont nettement plus chères… Comptez entre 250€ et 500€ pour un dossard donc n’hésitez pas à offrir ça pour l’anniversaire d’un ami un peu fou qui n’oserais pas se lancer tout seul !

Pour ce qui est de la licence FFTri, elle varie entre 90€ et 300€ suivant le club et les services proposés par ce dernier.

En comptant tout ce qui relève de l’alimentation sportive, des dépenses pour la santé etc on arrive à un budget total de 1500 à 3000 euros consacrés au triathlon par année. Bien-entendu si vous acheter un vélo, les dépenses seront nettement supérieures et tout dépend de la fréquence de votre pratique pour ce qui est du reste.

Conclusion générale

En guise de conclusion, j’espère que ce guide très complet sur le triathlon et l’Ironman vous aura plu et vous aura par ailleurs motivé à vous lancer dans ce magnifique sport qui n’en est pas moins exigeant ! Vous aurez très bien compris l’enjeu de cette discipline ainsi que ses particularités qui en font un sport appart. L’éco-responsabilité est en forte croissance dans ce sport naturel et au vu des efforts de la FFTri, ce n’est pas pour rien que de plus en plus de pratiquants se considèrent comme des éco-triathlètes, ce qui est une très bonne chose.

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